Algérie

La classe politique est appelée à changer les mentalités



Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abderrazak Mokri a souligné que «l'Algérie traverse une grande crise, notamment sur le plan économique», tout en appelant la classe politique à «un changement des mentalités», à un retour à une politique «consensuelle et à faire prévaloir l'intérêt suprême de la patrie pour surmonter la crise économique, politique et sociale».Dans une allocution à l'occasion de la tenue du congrès des structures du parti, M. Mokri a précisé que «l'Algérie traverse une grande crise, notamment sur le plan économique, exhortant tous les nationalistes intègres dans l'Etat et les organisations à faire prévaloir l'intérêt suprême du pays pour surmonter la crise, notamment à travers les élections présidentielles de 2019». Le président du MSP a exhorté la classe politique «au calme et à la sagesse et à changer les mentalités et évaluer la situation», estimant que la solution réside dans le retour à une politique consensuelle, à la démocratie et au respect de la volonté populaire. Pour le président du MSP, «il est encore tôt pour parler de candidature aux élections présidentielles», car «la situation de l'Algérie n'est pas stable sur les plans économique, politique et social», rappelant, dans ce sens, que trois gouvernements se sont succédés en une année. Cette situation, a-t-il estimé, nécessite «l'analyse et la compréhension, et qu'une fois la vision claire, les institutions du Mouvement trancheront». Répondant à une question sur les répercussions de cette situation, notamment après la troisième tripartite qui a approuvé la nécessaire ouverture du capital des entreprises publiques et la décision du président de la République d'interdire toute ouverture du capital sans son approbation, M. Mokri a affirmé que «le secteur privé doit jouer un rôle dans le développement économique» et que le Gouvernement doit assumer ses responsabilités. S'agissant de la contestation caractérisant le front social, notamment, dans les secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur, le président du MSP a mis l'accent sur l'importance de prendre en charge les revendications légitimes et d'ouvrir les portes du dialogue à temps à fin d'éviter l'exacerbation. Au volet économique, M. Mokri a indiqué que le problème des hydrocarbures n'est pas uniquement la reprise des prix du pétrole, mais également la consommation locale. «L'Algérie consomme annuellement 47% du gaz qu'elle produit et ce taux augmente annuellement de 8%, ce qui va nous mener dans quelques années à consommer toute la production, comme cela a été le cas pour l'Indonésie qui s'est transformée de pays producteur de pétrole en pays importateur», a-t-il expliqué. En ce qui concerne le traitement équitable avec les investisseurs, le même responsable a mis en garde contre la construction d'une économie qui restreint les cercles des affaires sur des règles préférentielles fondées sur des intérêts personnels, notamment, en matière d'octroi des crédits ou de projets d'investissement».


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