Algérie

La classe politique divisée



La classe politique divisée
Alors que les partis de la coalition estiment que cette directive ne laisse aucun doute sur la transparence du scrutin, l'opposition reste néanmoins sceptique sur les garanties avancées par le président de la République.Appréciée par les uns et sous-estimée par les autres. La classe politique ne voit pas d'un seul oeil la directive du président de la République dans laquelle il instruit le gouvernement de veiller à la transparence du scrutin du 17avril prochain. Pour la coalition, cette directive du premier magistrat du pays est un gage qui ne laisse aucune place aux incertitudes sur la neutralité de l'administration et la transparence de l'élection présidentielle. Le parti du rassemblement national démocratique RND, salue cette directive du président de la République.Le président a réaffirmé encore une fois sa volonté de veiller à ce que l'élection du 17 avril prochain se déroule dans le strict respect des lois et a rassuré la classe politique, a soutenu la porte-parole du parti, Nouara Djaâffar. Contactée par nos soins, la porte-parole précise que l'instruction est également adressée aux medias et insiste sur les medias publics ou privés qui assurent une couverture équitable, offrent les mêmes chances aux candidats et à participer à la réussite de cette élection. «C'est une bonne chose que le président évoque le rôle des médias surtout que cette fois-ci, il y a beaucoup de chaînes qui émettent à partir de l'étranger», a-t-elle affirmé en rappelant que les médias jouent un rôle important dans l'orientation de l'opinion publique.Le RND considère que l'Algérie a acquis une certaine expérience dans le processus d'organisation des élections démocratiques. Le parti Tajamoue Amel El-Djazair TAJ salue également cette directive. «Pour nous, cette directive est venue au moment opportun pour donner plus de crédibilité et de transparence à l'élection présidentielle», a déclaré Nabil Yahiaoui, porte-parole du Taj. Dans une déclaration à l'expression, ce responsable soutient que cette directive enlève tous les doutes exprimés par l'opposition, concernant l'absence de transparence du scrutin. Alors que les partis de la coalition estiment que cette directive ne laisse aucun doute sur la transparence du scrutin, l'opposition reste néanmoins sceptique sur les garanties avancées par le président de la République. Les partis contactés ne croient pas beaucoup en ces promesses et estiment qu'il n'y a rien de nouveau.Pour eux, ce n'est que de la poudre aux yeux. «Le président de la République nous a habitués à ce genre de promesse», a estimé le président de Djil el djadid et candidat à l'élection, Soufiane Djilali. Loin d'être convaincu par ces instructions, ce candidat affirme que ce sont plus des mots que des actes. «S'il a vraiment une volonté d'organiser une élection transparente, qu'il installe une vraie commission indépendante qui sera au-dessus de l'administration» a-t-il exigé. Le président du Front de l'Algérie nouvelle, Djamel Benabdeslam, partage le même avis. «Nous sommes habitués à ces instructions circulaires, mais le jour du vote aucune loi, ni directive ne sont respectées», a-t-il déclaré. Sans aller par quatre chemins, notre interlocuteur pense que l'élection nécessite plus de garanties et des actes. «Nous sommes habitués à ce genre de directive mais le résultat est tout à fait le contraire le jour du vote» est-ce qu'une directive suffit à elle seule à garantir une transparence du scrutin'» s'est-il interrogé en indiquant que la fraude a porté un coup à la crédibilité des institutions de l'Etat. Dans une directive relative à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, le Président Bouteflika a instruit le gouvernement de veiller à prendre toutes les dispositions que commande une organisation parfaite de cette échéance électorale, sous tous ses aspects, dans le souci d'en garantir le bon déroulement, dans le respect de la loi et des principes de neutralité, de régularité, de transparence et de crédibilité». Le Président Bouteflika a même mis en garde l'administration, contre tout dépassement qui risque de porter atteinte à la transparence du scrutin. Ces directives seront-elles appliquées à la lettre' Attendons pour voir.




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