La clameur se lève dans l'immigration en France

On ne pourra pas dire que les Algériens de France n'auront pas manifesté pour soutenir le mouvement d'ampleur qui s'est déclenché en Algérie. A Paris (lire par ailleurs), les images parlent d'elles-mêmes avec deux fois plus de monde que la semaine précédente.A Marseille, la manifestation était prévue sur le Vieux Port hier après-midi, à l'appel d'un communiqué signé par ?Mon Algérie Marseille?. Il y avait énormément de monde, entre 8000 à 10000 personnes, selon un des responsables contacté par téléphone. Les manifestants se sont rendus en cortège jusque devant le consulat général puis ont continué jusqu'à Castellane et retour par la rue de Rome vers le Vieux Port. « Système dégage » était le slogan qui résume le mieux les revendications portées par les contestataires du 5e mandat de Bouteflika.
Là, comme ailleurs, ce furent des familles et des gens de toutes les générations qui ont dit leur envie de changement au pays. Un collectif va se créer dans les heures qui viennent pour « travailler à l'extension des mobilisations pacifiques pour soutenir le peuple algérien dans son combat pour la paix, la liberté et la justice sociale ».
A Bordeaux samedi, quelques centaines de personnes étaient réunies place de la Victoire à Bordeaux pour dénoncer le 5e mandat de Bouteflika. « Nous sommes là pour dénoncer ce carnage qu'ils exercent en Algérie » a expliqué un manifestant au reporter de France 3 Aquitaine : « On veut un pays démocratique et ils veulent nous imposer des personnes dont le pays ne veut pas ».
Dans le Nord, à Lille, vendredi, ils n'étaient quelques centaines. « Il faut en finir avec ce système, avec ce groupe d'intérêts autour du président Bouteflika qui tient le pouvoir depuis trop d'années » avance au micro de France Bleu Nord l'un des représentants du Collectif de solidarité avec la lutte du peuple algérien, à l'initiative de la manifestation?
A Lyon, samedi, de même des plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le consulat général algérien. Le journal Le Progrès cite un des responsables de l'appel : « Tout le monde sait que Bouteflika n'en est que le paravent. L'Algérie est un pays très riche avec un peuple très pauvre. Ça doit cesser. Il faut enfin des élections libres et transparentes ».
En Lorraine, à Nancy les Algériens devaient également se réunir dimanche pour « contester un système qui n'offre aucun avenir à la jeunesse ». D'autres rassemblements devaient aussi se dérouler ailleurs, comme à Angoulême et Rennes.
Samedi 16 mars, des manifestations sont de nouveau annoncées dans plusieurs villes.