Algérie

La cité Lombarkia sans eau depuis trois ans



La cité Lombarkia sans eau depuis trois ans
Les habitants de la cité Lombarkia n'arrivent pas à s'expliquer l'attitude des autorités publiques face à leur désespoir.
Voilà plus de trois années que leurs robinets sont à sec, non pas à cause du manque d'eau, puisque cette dernière coule à profusion dans les cités environnantes, cela est plutôt dû à un propriétaire dont le terrain est traversé par la canalisation qui approvisionne ladite cité et qui fait fi des lois relatives à l'utilité publique ! Le personnel de l'Algérienne des Eaux (ADE), entreprise d'Etat, a été carrément empêché d'y accéder afin de procéder à la réparation des fuites. « Ce propriétaire a menacé nos employés d'intervenir pour réparer une fuite à l'intérieur du terrain en question », nous a déclaré Dali Bensaïd, directeur de l'ADE. La cité était en fait alimentée par un forage qui s'est tari.
Les services de l'hydraulique ont alors été contraints de connecter la cité au réseau qui passe par la route de Tazoult, et pour ce faire, le meilleur passage traverse ce fameux terrain Melakhsou (le terrain porte le nom du propriétaire). Ce dernier, profitant certainement de la situation cruciale, exige une indemnisation qui, selon certaines indiscrétions, coûterait la somme de 8 millions de dinars. La canalisation souterraine, note-t-on, traverse le terrain sur une longueur de 200 m. Les autorités ont bien sûr refusé de débourser une telle somme d'autant plus qu'ils n'avaient pas l'intention de s'approprier le passage. Ils ont préféré abandonner cette conduite et ont opté pour le contournement du terrain. La nouvelle réalisation, «mal conçue par les services de l'hydraulique», selon Dali Bensaïd, n'a apporté aucune solution aux habitants.
«Une conduite de diamètre 200 connectée à l'ancienne qui est de diamètre 65 », nous dit le même responsable expliquant par là même le phénomène du goulot d'étranglement. Les habitants qui ont frappé à toutes les portes, portent leur mal en patience et s'acquittent de leurs redevances à l'ADE (frais d'abonnement) en plus des 400 DA, deux à trois fois par semaine, qu'ils doivent débourser aux revendeurs du précieux liquide. Halima Malène, enseignante habitant le quartier, déclare ne plus supporter cette situation d'autant plus, nous dira-t-elle, que «j'habite le dernier étage et je n'ai pas la force de soulever le tuyau».
Voilà un cas qui dénote soit de l'impotence, soit de la passivité et la complaisance de l'Etat. Le chef de daïra a promis de convoquer une dernière fois le récalcitrant pour rechercher une solution à l'amiable avant de faire intervenir la force publique. «J'ai convoqué la personne pour rechercher une solution qui arrangerai toutes les parties, sinon force est à la loi», nous a-t-il précisé. Les habitants de la cité eux pensent que cette «force» n'a que trop tardé.




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