La cité Gassiot se dégrade
La cité des 500 logements ne fait pas partie de ce que l'on nomme communément les « vieux quartiers de la ville », mais son état, qui laisse à désirer, la rend éligible pour être dans la catégorie des laissés-pour-compte. Erigé sur un beau site donnant sur la mer, ce quartier, auquel le wali de l'époque, Sidi Saïd Hamid, voulait conférer un cachet résidentiel, est voué à l'oubli. Le comité de quartier, installé il y a quelques années pour prendre en charge les problèmes de cette cité, a fini par baisser les bras devant l'inertie des institutions contactées. Il y a eu quelques initiatives des locataires et/ou copropriétaires qui ont tenu à faire quelque chose pour leurs blocs, mais leur exemple n'a pas beaucoup inspiré les autres résidants, peut-être par manque de moyens financiers. Les habitants du quartier ont fondé beaucoup d'espoir sur la taxe sur l'habitation, mise en place justement pour prendre en charge certaines actions d'amélioration du cadre bâti, mais il n'en a rien été.L'environnement général se dégrade progressivement. Les caves pour la plupart deviennent des réceptacles pour les eaux usées où prolifèrent les moustiques. En outre, nombreux sont les habitants à signaler des problèmes d'étanchéité dans leurs immeubles et des infiltration d'eau qui ont failli causer de graves dégâts sur les compteurs, comme en témoignent les résidants du bâtiment 6, qui ont vécu l'expérience par deux fois. Pratiquement tous les immeubles ont pris un coup de vieux et doivent être repeints. L'éclairage public fait souvent défaut, ce qui justifie les appréhensions des habitants quant à une recrudescence de la délinquance. Ceux-ci déplorent aussi le fait que beaucoup d'espaces constituant l'environnement de la cité soient demeurés dans l'état où ils étaient à la réception de la cité, soit dans les années 1980. Le quartier est encore dépourvu de trottoirs dignes de ce nom. La route, dans un état pitoyable, est complètement oubliée depuis la pose de conduites la traversant en plusieurs endroits. Les trous béants font office de ralentisseurs, imposant aux usagers un détour forcé. Ce sont de véritables pièges en période hivernale.
Posté Le : 25/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki Saouli
Source : www.elwatan.com