Algérie

La cité des 40 millions de logements Point Zéro : les autres articles



Ouargla, quelque part en Algérie, petite ville malheureuse chauffée par le soleil et traversée par d'imprudents oléoducs. Après une manifestation imposante pour le travail, une émeute pour le logement lui a succédé. Pourquoi ' Comment ' Par une conjonction des deux problèmes principaux du pays, restés ainsi en l'état malgré le volontarisme du gouvernement. Il n'y a pas assez de logements pour mettre à l'abri les turbulents chômeurs et éviter qu'ils ne sortent dans la rue, ni assez de travail pour se louer un logement. Une boucle sans fin, que même un jumelage entre un ministère du logement, du travail et des émeutes ne pourrait régler. En fait, si chacun fabriquait son logement, ce serait déjà un travail, rémunéré par l'Etat, et qui aboutirait en plus à un logement. Du coup, le problème du chômage disparaîtrait, ainsi que le problème du logement.
Cette solution de l'équation est peut-être absurde, mais pas plus incohérente que les plans successifs du gouvernement, où l'on sent bien qu'il y a un problème de méthode. Des millions de logements sont annoncés, des milliers de Chinois sont importés, de l'argent est injecté par pelleteuses, mais la crise reste la même. Pourquoi ' Parce que, mauvaise articulation entre les différents acteurs du secteur. Bien sûr, on pourrait importer directement des logements ou des emplois et facturer le tout à Sonatrach ou par le biais du compte bancaire de Chakib Khelil. Ou mieux, revenir au communisme des années 1970, créer des emplois fictifs et remettre dans la Constitution le droit au logement pour tous. Pourquoi ne pas le faire et régler la crise sociale tout en avançant triomphalement vers un quatrième mandat ' C'est tout le problème, l'Algérie est restée communiste sur les libertés, les médias, l'économie, la communication, le transport et le secteur bancaire, mais est devenue libérale sur le logement et le travail. On est vraiment mal tombés.


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