Algérie - Préhistoire, gravures rupestres

La cité de Séfar, dans le Tassili n'Ajjer (wilaya d'Illizi, située à 2400 km au Sud de la capitale Alger).



La cité de Séfar, dans le Tassili n'Ajjer (wilaya d'Illizi, située à 2400 km au Sud de la capitale Alger).


La cité de Séfar, dans le Tassili n'Ajjer (wilaya d'Illizi, située à 2400 km au Sud de la capitale Alger).
La cité de Séfar est la plus grande cité troglodyte au monde (inscrit au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1982), le plus grand musée a ciel ouvert au monde, abritant des centaines de milliers de gravures, dessins et peintures rupestres, parmi lesquelles les fameux «Grands Dieux» et «Martiens» d'un style pictural très particulier, qui comptent parmi les plus anciennes peintures et plus énigmatiques au monde... La datation de ces figures étonnantes datent d'au moins 12 000 ans avant nos jours - voire beaucoup plus -... L’on ne doit jamais imaginer le passage d’un style culturel à un autre comme une rupture franche et brève. Les Capsiens de la période bubaline (Le paléolithique algérien), au nord, n’ont pas disparu subitement pour faire place aux suivants, au sud. On peut concevoir un genre de fondu d’images comme on l’utilise au cinéma pour donner l’impression que bien des choses se passent qu’on ne peut dissocier distinctement.
Les catégories en paléontologie sont toujours des constructions humaines qui permettent l’entendement. Il est à noter que jusqu’au Capsien, l’homme ne se représentait quasiment jamais.
Des gravures d’alors ne figure qu’un bestiaire pictural. Le sacré représenté va d’abord vers l’extérieur de l’homme, l’animal, pour lui revenir peu à peu. L’art rupestre de la première moitié du néolithique dans le Tassili n'Ajjer (Sud Algérien) offre la vision d’un monde quasi extra-terrestre, peuplé de personnages étranges évoquant des cosmonautes casqués. Il n’y a ni troupeaux ni scènes de chasse dans les peintures de ce moment. Les têtes humaines sont systématiquement rondes, simples, ornées de motifs géométriques, peintes à l’ocre rouge rehaussé de blanc, de gris-bleu et de jaune.
En effectuant mes recherches au-delà des livres que je possède, mes mots-clés m’ont conduit à un nombre incalculable de blogues et de sites Internet évoquant une scène rupestre célèbre du site de Séfar et nommée par le découvreur «Le Dieu Martien » Rebaptisé par les spécialiste « Grand dieu aux orantes de Séfar » -il en existe plein d’autres, il nourri encore l‘imaginaire de certains qui voient là les preuves que l‘homme vient de galaxies lointaines.
Cette propension à renier ses origines probables et à s’en chercher de plus incertaines ne m’atteint guère, j’aimerais les avoir toutes et les honorer pour ce qu‘elles auraient été. Il n’y a pas dans mon esprit un point de l’histoire humaine nommé « ignorance » ou « Jahiliyyah ».



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