La cité de Satal ruralisée

«L'opération d'abattage des chiens errants et la mise en fourrière des vaches qui errent ici et là que les responsables nous ont promis, n'a pas eu lieu », selon les dires d'un riverain.En effet, la prolifération des chiens errants qui se déplacent en meutes et sillonnent de part en part la cité en quête de nourriture, inquiète plus d'un. «L'attaque par un chien, dont a été victime dernièrement un homme âgé, a suscité la colère des habitants de la cité Bermadia. Aussi, «nous ne souhaitons pas vivre la même situation dans notre quartier qui a déjà vécu par le passé des cas similaires», nous a encore dit ce quadragénaire. Lui emboîtant le pas, son voisin fait état de l'errance de nuit comme de jour des vaches et des moutons qui se promènent au milieu des pâtés de maisons et des voitures en quête de nourriture. Et ce sont les bacs à ordures qui sont le lieu de prédilection de ces bêtes, particulièrement les vaches. Celles-ci éventrent tous les sacs poubelles pour dénicher quelques nourritures et laissent derrière elles des ordures jonchées sur le sol qui dégagent des odeurs nauséabondes. Outre le cadre de vie qui laisse à désirer au niveau de cette importante agglomération qui accuse un retard en matière d'infrastructures sportives, culturelles et hospitalières, des échoppes et des buvettes de fortune pullulent ici et là,en l'absence de prise en charge réelle par les autorités locales des jeunes chômeurs qui se sont rabattus, en fin de compte, sur l'informel pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Par ailleurs, l'attroupement de certains individus devant les immeubles a fait réagir des locataires qui jurent de porter plainte si la situation venait encore à perdurer. «Ma femme et mes jeunes filles n'ont plus le droit d'aller le soir au balcon pour prendre un peu d'air au risque d'être importunées par de jeunes oisifs qui veillent jusqu'à une heure tardive de la nuit. Pour toutes ces raisons, les riverains continuent de tirer la sonnette d'alarme pour que les services compétents interviennent pour procéder à l'abattage des chiens errants, vecteurs de graves maladies par voie de morsures et pour qu'ils mettent à l'amende les propriétaires qui laissent leurs bovins et ovins paître en milieu urbain. «Ils sont en train de ruraliser notre quartier avec leur mode de vie qui relève d'un autre âge», a conclu une passante en voyant une vache squelettique manger un sachet en plastique.