La Citadelle retrouve temporairement ses métiers disparus

Conserver, protéger mais surtout faire revivre La Casbah à travers les métiers qu'elle abritait, telle est la finalité de l'organisation, depuis hier, d'une exposition dans ce quartier de Bab Edjdid. Ils étaient une vingtaine de tapissiers, brodeurs, dinandiers et potiers à répondre favorablement à l'invitation de la Fédération nationale des artisans algériens (FNAA), organisatrice de l'évènement. Placée sous le slogan « l'artisan, symbole du patrimoine de La Casbah », cette manifestation ambulante, qui durera toute l'année, permet, selon le président de la FNAA, Réda Yaïci, de « rehausser le travail manuel, donner vie à La Casbah, encourager le tourisme dans la citadelle et sensibiliser les jeunes de cette cité exclus du cursus scolaire à renouer avec les métiers d'antan ». Le souci de la FNAA est de faire revivre ce travail manuel qui a disparu des ruelles de l'antique cité. Dans ce sens, Réda Yaïci lance un appel au wali-délégué de La Casbah afin de « trouver une formule pour la réouverture des locaux fermés et les mettre à la disposition des jeunes artisans », a-t-il insisté. Ainsi, durant une année, les habitants et les visiteurs auront l'opportunité de voir ou de revoir les merveilles des métiers de la tapisserie, de la broderie, de la dinanderie et de la poterie. Ces exposants sillonneront La Casbah tout au long de la durée de l'exposition.