La circulation en voit de toutes les couleurs

Après trois jours d'agitation et tant de destructions de biens publics et privés, Oran s'est réveillée avec une gueule de bois. Les feux tricolores qui ont fait les frais de cette agitation destructrice rend ces jours-ci, la circulation automobile des plus problématiques. Hier, au niveau du deuxième boulevard périphérique au niveau du quartier de Bastié, la circulation était impossible. Même situation à hauteur d'El-Hamri, au niveau de l'intersection avenue des Martyrs et Boulevard Cheikh Abdelkader. Aux heures de pointe, il a fallu l'intervention des agents de l'ordre public pour dénouer la situation. Au niveau du Plateau, même l'intervention des agents de l'ordre s'est avérée inextricable, car il a fallu qu'un automobiliste bloque la circulation sur une artère pour voir toute la circulation automobile bloquée. Les injures, les dépassements dangereux et le non-respect du code de la route deviennent «permis». Certains automobilistes, croyant bien faire, empruntent des raccourcis à travers les petites ruelles, mais là aussi tout devient problématique. Le cas a été observé hier, au niveau du quartier d'El-Hamri où des automobilistes qui voulaient éviter l'avenue des Martyrs pour aller vers le boulevard Ahmed Ben Abderrazek se sont retrouvés coincés à l'intérieur de ce quartier. Et en divers points, le spectacle a été le même à cause de cette agitation qui n'a rien épargné au passage. A noter également tous les dangers qui peuvent résulter de l'absence des feux tricolores, aidé au cela par l'égoïsme de certains conducteurs, chacun voulant passer le premier. L'autre problème est l'absence de plaques de signalisation dans certains quartiers. L'absence des limitations de vitesse, des plaques de sens interdit et réglementation du stationnement, rendent les choses assez difficiles. En attendant les réparations, qui risquent de coûter cher, la prudence et le sang-froid sont de mise.