Algérie

La circulation des classiques en débat



La circulation des classiques en débat
Dans le cadre de la deuxième édition du Festival international de littérature et du livre de jeunesse, l'espace Cénacle a abrité, samedi soir, sa neuvième rencontre thématique. Cette rencontre a débuté par un récital poétique, déclamé par le talentueux comédien Sid Ahmed Agoumi. Pour des raisons inconnues, la rencontre portant sur les langues de l'écriture littéraires africaine entre la tradition orale et l'expression écrite a été annulé au dernier moment. Pour cause, les participants et le modérateur étaient absents. Les organisateurs n'ont pas pris la peine de s'excuser de cette défection ou encore de donner les raisons de cette annulation. La séance s'est quand même déroulée avec la poursuite du programme qui affichait la participation de Laure Pécher et de Pierre Astier. Ces derniers ont abordé la problématique suivante : « Pourquoi et comment faire circuler les classiques ' » Dans un premier temps, Laure pécher, agent et co-gérante de l'agence littéraire Pierre Astier & associés a d'emblée avoué qu'elle ne connaissait ni les classiques algériens ni les classiques africains. Pour cette éditrice, on ne peut pas aborder la littérature si on n'a pas connaissance des classiques. C'est justement pour faire connaître ses classiques que Laure Pécher a créé une nouvelle collection de traductions inédites d''uvres classiques du patrimoine, Les classiques du Monde ayant vu le jour aux éditions Zoé.Le projet, dira-t-elle, est né d'une association à but non lucratif, Les classiques du Monde. Cette ancienne éditrice au Serpent à plume s'est assignée pour mission de mettre en valeur des 'uvres classiques issues du patrimoine littéraire international, traduites pour la première fois en langue française. L'association effectue un travail de recherche de textes classiques importants non traduits par pays et par langue. Elle avoue que cette association est née à la suite de l'amer constat que la France est un pays fermé aux littératures étrangères. A titre illustratif, la littérature étrangère est exclue de l'enseignement. Certes, des efforts considérables ont été déployés dans la littérature contemporaines, contrairement aux classiques qui ne sont pas assez traduits. C'est là la suite de ce constat que Laure Pécher s'est dit qu'il fallait rassembler ces textes autour d'un travail d'information. La co-gérante avoue que si le travail de l'association est suivi par les libraires, les enseignants et le lectorat, il n'en demeure pas moins que la presse ne participe pas à ce travail de diffusion.L'intervenante a estimé que les classiques africains sont des 'uvres de référence dans leur pays d'origine, d'où la nécessité de les publier ailleurs. « Plus on élargira le champ du lectorat, plus on aura un large éventail de référence. Seul la circulation des grandes références pourra enrichir la littérature contemporaine. Dans un pays, on se ressource de la création d'un autre pays ». Dans son argumentaire, l'éditeur et l'agent Pierre Astier a indiqué que le métier d'agent littéraire est un métier inhabituel dans l'espace francophone. Un agent littéraire n'est autre qu'un intermédiaire qui a un rôle éditorial, commercial et juridique. Un agent est également impliqué dans la promotion d'un auteur dans les foires, salons et festivals internationaux et ce en veillant à la bonne exécution des contrats qui auront été signés sous sa houlette. « Nous avons découvert des écrivains de l'Asie grâce au travail d'agent. Nous sommes en train de vivre le boom des littératures africaines. Les écrivains arabes ou d'Afrique suscitent un intérêt mondial. C'est à nous, agents, de répondre à cette curiosité », dira cet ancien fondateur du Serpent à Plumes. Ce spécialiste de l'édition est convaincu qu'il existe des 'uvres puissantes dans le monde africain et qu'il y a une envie de lire autre chose.


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