Algérie

La cinquième vitesse (II)


La cinquième vitesse (II)
Dans la période récente, le gouvernement a grandement étendu sa surveillance sans mandat de la population. L'administration Obama a construit un énorme centre de données en Utah assez grand pour entreposer le contenu de tous les ordinateurs personnels du pays.
Déjà, au bout des doigts d'un agent du gouvernement, sans qu'il ait un mandat, se trouvent toutes les activités de navigation sur Internet, les conversations téléphoniques, les messageries textes, les transactions par carte de crédit, les données de localisation par GPS sur les téléphones portables, les itinéraires de voyage, les données Skype et Facebook, les archives médicales, le passé criminel, les données financières et les séquences vidéo obtenues par caméra de surveillance. Il est prévu que des dizaines de milliers de drones patrouilleront l'espace aérien américain dans les années à venir et des milliers le survolent déjà. Ces aéronefs de haute technologie sont capables de surveiller les réunions et les manifestations, d'accéder à des réseaux sans fil et d'enregistrer les mouvements des citoyens. Le candidat récemment retenu par Obama pour la position de chef de la CIA, John Brennan, a expressément refusé, lors de sa séance de confirmation, d'exclure la possibilité que ces drones puissent être armés et utilisés pour perpétrer des assassinats aux Etats-Unis. Tandis que les écoles sont en train d'être fermées et les professeurs mis à pied prétendument par manque d'argent, les départements municipaux de police nagent dans les milliards de dollars en matériel militaire et en formation fournis par le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis. Lorsque la police municipale est mobilisée pour répondre à une manifestation politique, elle le fait en coordination avec les agences fédérales de l'armée et des renseignements. Il n'est pas rare que des véhicules blindés, des gilets pare-balles et de l'équipement militaire soient déployés. Avec le précédent mis en place lors des récents égrènements de Boston, les autorités ont maintenant le pouvoir d'assujettir une ville entière au siège militaire et d'ordonner à la population de «rester là où elle est», tandis que les entreprises sont fermées et le transport cessé et que des équipes spéciales lourdement armées sont déployées pour conduire des fouilles, sans mandat, de maison en maison et sans considération pour les droits élémentaires. L'administration Obama, en collaboration avec les départements de police d'Etats et municipaux, a envoyé aux Etats-Unis un nombre incalculable d'espions «antiterroristes» dans des fêtes à caractère politique et dans des groupes politiques. En plus de rassembler de l'information, le boulot de ces espions consiste à détourner, perturber et prévenir l'émergence d'une opposition sociale organisée. Une personne peut être désignée «terroriste» par l'autorisation secrète et sans appel du président, sans avertissement et sans procès. Sous les lois du «soutien matériel» signées dans le cadre de la Loi patriote de 2001, une personne peut être emprisonnée simplement en offrant un «soutien matériel» vaguement défini à toute personne ou groupe désigné comme étant «terroriste». (A suivre)
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