Algérie

La cimenterie de Sour El-Ghozlane produit 4200 tonnes/jour



La cimenterie de Sour El-Ghozlane produit 4200 tonnes/jour
Une grande tension est enregistrée ces derniers jours sur le ciment au niveau de la wilaya de Bouira, où le quintal est cédé à 1600 DA sur le marché parallèle local. Ce qui a freiné la réalisation de plusieurs projets structurants.
Cependant, la cadence des travaux de réalisation a augmenté chez les particuliers, encouragée par le programme dont la wilaya a bénéficié dans le cadre de l'habitat rural. Ajouter à cela la main-d''uvre (maçons, coffreurs, man'uvres) qui se fait également désirer.
Du côté des entreprises de réalisation, notamment les marchés publiques, plusieurs projets sont à l'arrêt. Les entrepreneurs invoquent la pénurie du ciment. 'Nous ne pouvons pas acheter du ciment au marché noir, alors que les prix retenus dans les projets des marchés publics sont ceux pratiqués officiellement', dira un entrepreneur. Des opérateurs privés ont même saisi le wali sur cette question.
Au niveau de l'Entreprise régionale du ciment du Centre (ERCC) de Sour El-Ghozlane, les responsables s'en lavent les mains. Ils disent qu'ils n'arrivent pas à comprendre ce phénomène. Avec l'installation de Rezagui Achène au poste de directeur général de l'ERCC, qui produit 4200 tonnes de ciment par jour, une nouvelle politique a été mise en place et qui consiste à la lutte contre le marché parallèle, par une programmation transparente et où le traitement du dossier ne dépasse 15 jours pour les clients venus en dehors de la wilaya.
Des nouvelles mesures ont été prises après un diagnostic approfondi qui a mis à nu les vrais faux dossiers déposés par des entreprises spécialisées dans le marché parallèle. Même si au niveau de la cimenterie, et ce, depuis deux mois, on nous raconte qu'ils ont mis le holà à la mafia du ciment, le prix de ce produit reste toujours inabordable. Selon le directeur commercial, 'pour satisfaire le marché de la wilaya de Bouira (les particuliers), l'Edimco de Bouira enlève 400 t/jour, et ce, pour ses trois points de vente (Aïn Bessem, Bouira et Lakhdaria), 120 t/jour sont réparties entre Sodismac Sour El-Ghozlane (800 t/j) et l'Edimco Bechloul (600 t/j) ; les entreprises publiques en charge de la réalisation de projets à Bouira, telles Cosider, Batigec' disposent d'un quota de 300 t/j, les entreprises étrangères 200 t/j, les fabricants (parpaing et hourdis) 100 t/j, soit 20 t/j pour chaque fabricant. Les entreprises de réalisation (privées) ont un quota de 2500 t/j selon le plan de charge', précisera-t-il.
Durant la première quinzaine du mois de mai, 1000 t/j sont réservées à la clientèle de la cimenterie de Meftah. Pour les entreprises contestataires auprès du wali, 'elles enlèvent leurs quotas selon la programmation. Nous avons des ingénieurs en génie civil qui font les calculs des besoins exprimés. La construction d'un logement exige 20 t de ciment', dira le directeur commercial. Au niveau du parking, seuls les camions disposant d'un bon d'enlèvement du jour sont admis. Cette mesure a soulevé le courroux des barons du transport qui tentent d'imposer leur diktat.
Lors de notre passage jeudi dernier, les derniers camions se dirigeaient vers l'entrée de l'usine pour enlèvement de leur chargement. Reste à savoir la destination de cette marchandise après sa sortie de l'usine de Sour El-Ghozlane.
A. D




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