La cigarette fait encore parler d'elle

Attendus pour le début de l'année 2018 dans le cadre des nouvelles taxes introduites par la loi de finances 2018, les prix des cigarettes ont enregistré des hausses avant même le passage à l'application des nouveaux textes, en vigueur à partir du 1er janvier. Les consommateurs ont été surpris ces deux derniers jours par cette hausse fulgurante qui n'a pas attendu, comme on devait le penser, la nouvelle année. Une hausse qui a touché pratiquement toutes les marques, aussi bien locales qu'étrangères. « Les prix ont augmenté de 10 à 20 dinars », nous a confirmé un vendeur de tabac en gros.Expliquant que les augmentations touchent toutes les marques, et les plus fortes hausses sont enregistrées par les marques étrangères. La marque « Gauloises » a enregistré une hausse de 20 dinars, la plus forte hausse à cause de la forte demande sur ce paquet de cigarettes, laisse supposer notre interlocuteur. Quant aux marques locales, produites par la SNTA, les augmentations sont de 10 dinars, relève-t-il. Non sans avouer qu'il ne sait pas grand-chose sur les causes de ces augmentations, devenues monnaie courante, fait-il constater, en rappelant que l'année 2017 a connu plusieurs augmentations des prix des cigarettes sans aucune explication plausible.
En tout cas, ces augmentations liées aux nouvelles taxes introduites par la LF 2018 (sous toute réserve), devraient rapporter gros aux producteurs de cigarettes, car les prix pratiqués en 2017 obéissent toujours aux taxes de la LF 2017 et le surplus n'ira pas, en conséquence, dans les caisses du Trésor public. C'est du vol pur et simple, considèrent les consommateurs, victimes de leur mauvaise habitude en premier lieu et des spéculateurs en second lieu. « Pourquoi les prix des carburants à la pompe ne sont pas augmentés avant le 1er janvier, date d'entrée en vigueur de la LF 2018, alors que pour les cigarettes on se permet de décider des hausses aussi considérables sans que les autorités ne bougent le petit doigt ' », se demandent des accros à la cigarette. « Ils n'ont qu'à arrêter de fumer, c'est la meilleure façon de protester contre cette augmentation », lui rétorque le vendeur en gros de tabac.
Ce dernier précisera qu'il faut encore voir avec les prix qui seront pratiqués chez tous les buralistes. Effectivement, le marché est très instable, variant parfois entre deux buralistes situés à quelques mètres l'un de l'autre, car cela dépend également pour l'un et l'autre de la source d'approvisionnement. Dans l'ensemble, les professionnels de la santé voient, eux, d'un bon ?il cette hausse significative et répétée des prix de la cigarette, car c'est « le seul moyen de casser la consommation », estiment-ils.