Algérie

La chute du prix du pétrole fait peur aux étudiants



La chute du prix du pétrole fait peur aux étudiants
La chute du prix du pétrole crée une certaine panique chez les étudiants en fin de cursus universitaire. De plus, l'annonce par le Premier ministère du gel du recrutement dans la Fonction publique pour l'année 2015, a ajouté à cette inquiétude.«En principe, je devrais obtenir mon diplôme d'ingénieur en 2015 et c'est maintenant que le gouvernement annonce le gel des recrutements dans la Fonction publique pendant cette année. Ça m'angoisse beaucoup, car mes chances de me retrouver au chômage augmentent», déplore Kamel, étudiant en électronique à l'université des sciences et technologies Houari Boumediène (USTHB). De nombreux apprenants universitaires disent craindre que la chute du prix du pétrole entraîne un recul de l'Etat en matière de recrutement et de lutte contre le chômage. «On ne sait pas combien de temps cette ?'austérité'' va durer.On est réellement inquiets même si le gouvernement évoque uniquement le gel de recrutement dans la Fonction publique pour l'année en cours». La peur de ces futurs diplômés de l'enseignement supérieur s'accroît, d'après l'imagination de nombreux étudiants en évoquant le probable «effet boule de neige».En effet, ces jeunes craignent que le gel du recrutement entraîne un goulot d'étranglement au niveau du marché du travail. «Chaque année, des dizaines de milliers de demandes de recrutement sont enregistrées. Au cas où les demandes formulées en 2015 ne sont pas satisfaites, elles s'ajouteront à celles qui seront enregistrées en 2016. Il y aura donc un cumul de demandes de recrutement non satisfaites», appréhende un étudiant de l'école d'architecture. «Ceci, dans les meilleurs des cas.C'est-à-dire, on aura le double des demandes l'année prochaine, même si le gel est levé en 2016. Et si c'est prolongé, alors là, ce sera la catastrophe», ajoute Lyes, un autre étudiant de la même école. Pour rappel, en 2013, l'Office national des statistiques (ONS) avait noté que 25% des jeunes Algériens étaient au chômage. Parmi eux des diplômés universitaires. Le chômage touche, d'après l'ONS aussi les personnes sans diplôme (65,1%) et les diplômés de la formation professionnelle (62,2%).La chute du prix du baril de pétrole impose, cette fois, une austérité dans le recrutement qui touchera toutes les catégories de demandeurs d'emploi, est-il noté par de nombreux étudiants. Chaque année, 120 000 jeunes quittent l'université avec un diplôme et tentent de trouver un emploi. «En 2016, et si le gel du recrutement dans la Fonction publique est levé, il y aura donc 240 000 demandes d'emploi en 2016», calcule Lamine, étudiant à l'Institut national en agronomie (INA).Le siège de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) est pris d'assaut par de nombreux jeunes cherchant un recrutement. Parmi eux des universitaires diplômés dans différentes filières. Alors, certains préfèrent prendre de l'avance. «Je n'ai pas encore obtenu mon diplôme. Je suis encore étudiant dans la dernière année de mon cursus universitaire pour l'obtention du diplôme d'ingénieur en chimie industrielle. J'ai pensé que je pourrais gagner, éventuellement, un peu de temps en déposant, aujourd'hui, à l'ANEM, ma demande de recrutement», déclare Khaled, 25 ans. «Le temps qu'ils répondent à ma demande, j'aurais obtenu mon diplôme. Et comme ça, j' éviterai les affres du chômage», ajoute-t-il.D'autres préfèrent temporiser. «Cette fois je crains que mon attente pour l'obtention d'un diplôme dure davantage. Au lieu de passer mon temps à attendre un éventuel recrutement, je préfère garder le statut d'étudiant que d'endosser celui de chômeur et éviter par le même coup de passer, pour le moment, le service militaire.», lance un autre étudiant en fin de cursus.




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