Algérie

«La chute des prix devrait se poursuivre»



«La chute des prix devrait se poursuivre»
Comment analysez-vous les implications de la situation économique en Asie et le ralentissement de l'économie chinoise sur l'activité mondiale 'Après plusieurs mauvais chiffres sur la santé de l'économie chinoise, les Bourses européennes et américaines décrochent à la suite de leurs cons?urs asiatiques.Mais les liens directs entre les marchés chinois et les autres sont assez faibles, car les investisseurs étrangers n'ont pas eu beaucoup accès aux marchés chinois, et ceux-ci ne figurent pas dans les indices boursiers majeurs, donc l'impact sur les portefeuilles des investisseurs étrangers est proche de zéro ! A mon avis, ce n'est donc pas dans les liens boursiers mais économiques qu'il faut chercher l'effet de contagion du ralentissement chinois. Et pour cause, la Chine est la deuxième économie mondiale et, avec les Etats-Unis, un moteur principal de l'activité mondiale.Les prix du pétrole risquent-ils de s'effondrer à des niveaux encore plus bas 'Certainement ! Souvenez-vous de la production américaine de pétrole brut qui a décliné de 50 000 barils par jour en mai, par rapport à avril. Cette production devrait globalement continuer à chuter jusqu'au début de l'année prochaine 2016.Avant que la croissance reprenne, cette même production en brut devrait être en moyenne de 9,5 Mb/j en 2015 et de 9,3 en 2016. Puis, c'est plutôt une très bonne nouvelle pour les économies occidentales d'avoir des prix du pétrole qui baissent.Cela génère potentiellement beaucoup plus de pouvoir d'achat que n'importe quelle mesure prise par un gouvernement, mais certainement pas pour le gouvernement algérien, devant le manque d'une croissance structurée et soutenue par un potentiel développement hors hydrocarbures.La chute du prix du pétrole devrait donc se poursuivre davantage au cours des prochains mois, ce qui aura des conséquences fortes sur l'économie mondiale.Aujourd'hui, il y a beaucoup de concurrents, l'OPEP pompe seulement 30% de la production mondiale. Le rôle-clé devrait être joué par les producteurs de pétrole de schiste américain, qui vont faire face à de plus en plus de problèmes avec un baril sous les 70 dollars et de ce fait, les effets réels et durables restent inconnus.Nous sommes en face d'un nouveau paradigme et les conséquences de court terme ne permettent pas d'avoir une vision de long terme sur une stabilité du prix du baril.L'économie mondiale se dirige-t-elle vers une nouvelle crise structurelle et généralisée 'Oui, avec certitude, car les marchés ont peur que l'économie mondiale ne tienne pas ses promesses en matière de croissance. Ils sont d'autant plus aux aguets que les cours boursiers ont grimpé très fortement ces derniers mois.Enfin, ils redoutent les effets d'un durcissement de la politique monétaire américaine jugé inéluctable. Les craintes ont surgi le 7 octobre précisément lorsque le FMI a revu, même de façon minime, sa prévision de croissance mondiale pour 2016. D'autant que le jour même, l'Allemagne a annoncé une chute de 4% de sa production industrielle.Aussi, les marchés émergents nourrissent d'autres incertitudes qui pèsent actuellement sur la conjoncture mondiale. Au-delà des chiffres eux-mêmes, c'est l'analyse de la situation économique qui a changé de tonalité.Tout d'abord le FMI, dont le rôle n'est évidemment pas de peindre a priori la conjoncture en noir, a souligné les incertitudes qui pèsent actuellement sur la zone euro : d'un côté, il a estimé à près de 40% les risques d'une retombée en récession, ce qui serait la troisième depuis 2015 et, de l'autre, il chiffre à 30% la possibilité d'une déflation, définie comme une baisse absolue des prix à la consommation.Pour sa part, le recul brutal de 2,9% de la production allemande après la secousse financière de la Chine, cette semaine, est sans doute très significatif en soi, car de telles données mensuelles sont très volatiles.La Chine, continue d'enregistrer une croissance supérieure à 7% par an, mais la réorientation de sa demande intérieure vers les services et moins sur l'industrie suscite un certain nombre d'interrogations sur la santé de ses banques et sur les importations.




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