La chute d'Al Assad est une «question de temps»

«Je crois que c'est une question de temps, mais que cela aboutira (à son départ, ndlr)», a déclaré le responsable des principales agences de renseignement américaines, dont la CIA, lors d'une audition devant la commission du renseignement du Sénat. «Je ne vois pas comment il peut maintenir son emprise sur le pays», a-t-il jugé, tout en ajoutant que ce processus risquait de prendre «beaucoup de temps» en raison de la «fragmentation» de l'opposition.  Le directeur de la CIA, l'ancien général David Petraeus, dit partager la position de M. Clapper : «L'opposition a montré une capacité de résistance considérable», tout en notant le degré de violence accru lors des manifestations et que la révolte s'étendait dorénavant aux banlieues d'Alep (la deuxième ville du pays) et de Damas. La chute de Bachar Al Assad, membre de la minorité alaouite, conduira vraisemblablement à  la mise en place d'un pouvoir dominé par les sunnites, majoritaires dans le pays, a-t-il pronostiqué. La perte de l'allié syrien constituerait en outre un «revers important» pour l'Iran, a confié le directeur de la CIA. «La perte de la Syrie, qui fait office de plateforme logistique et de ligne de communication pour soutenir le Hezbollah au Liban, constituerait un important revers pour l'Iran», a-t-il expliqué. «C'est pourquoi les Gardiens de la révolution (iraniens, ndlr) soutiennent autant Bachar Al Assad».