Algérie

La chronique de Abdennour Abdesselam Et les lois et les oiseaux sont encagés



La chronique de Abdennour Abdesselam                                    Et les lois et les oiseaux sont encagés
Malgré un dispositif juridique national, appuyé et soutenu par une législation de droit international ratifiée par l'Algérie, et qui protège sévèrement des espèces d'oiseaux en voie de disparition (pour certains il n'y a plus d'espoir de régénération), leur capture et leur encagement continuent à se faire au grand jour sans aucune inquiétude ni intervention. Et les oiseaux et les lois sont alors encagés. Bien plus, nous ne comprenons pas pourquoi ni comment le commerce de divers animaux concernés par le risque imminent de disparition est cautionné et même garanti par la délivrance officielle de registres du commerce. Des rues entières sont devenues à ciel ouvert des lieux privilégiés pour le négoce des oiseaux. De partout, dans les venelles des villes et villages, les sifflements des oiseaux encagés font effet chaque jour, et auxquels se mêlent les voix des crieurs vendeurs. C'est précisément pour la nature de ces sifflements, consommés par les détenteurs comme drogue d'écoute, que des espèces distinctives d'oiseaux sont emprisonnées. Le chardonneret, pour ne citer que ce type d'oiseau abusivement capturé, a totalement disparu de notre environnement naturel. Le chardon, cette plante des brousses, combien utile à l'équilibre environnemental, et principale nourriture de l'oiseau d'où a été inspirée la composition de son nom, disparait peu à peu. En effet, ses graines ne sont plus disséminées çà et là par ce volatil quasi disparu. La germination ne peut donc pas avoir lieu et le tableau est bien triste et sombre. L'équilibre de la nature est tributaire des éléments connexes auxquels il se rapporte. Il fonctionne comme l'ensemble des roues dentelées d'une horloge. Il suffit qu'une seule d'entre elles manque ou s'arrête de fonctionner et voilà que la montre ne donne plus le temps. Que faire face à l'indifférence, au laisser-aller et à l'incapacité des pouvoirs publics, totalement défaillants, pourtant en charge d'appliquer les lois protégeant les animaux ' Nous nous contentons de coucher sur du papier quelques lignes d'alerte dans l'espoir que cela puisse secouer un tant soit peu les consciences. Sans trop y croire, nous le faisons quand même, non pas comme simple principe, mais comme attente et détermination.
A. A.
kocilnour@yahoo.fr


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