(Agence Ecofin) - Tous les ans, l’Algérie accueille un important flux de touristes qui optent pour la traversée de la Méditerranée en ferries. Sur ce marché juteux, la compagnie nationale de transport maritime peine cependant à faire concurrence aux transporteurs étrangers, car elle exploite une flotte vieillissante et en sous-capacité.
L’Algérie renforce sa flotte dédiée au transport maritime. Jeudi 15 juillet, le paquebot roulier de luxe, baptisé « Badji Mokhtar III », a quitté le chantier de construction navale de Guangzhou en Chine et a mis le cap sur Alger où il sera réceptionné, dans les prochains jours, par l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV).
Commandé en mars 2018, ce nouveau car-ferry a été conçu et construit par le tandem chinois composé de Guangzhou Shipyard International (GSI) et de China Shipbuilding Trading Co. (CSTC), sous l’égide de China State Shipbuilding Corporation (la partie venderesse). Cette acquisition est évaluée à 175 millions de dollars en incluant la clause de formation de 6 mois au bénéfice des équipages de l’ENTMV.
Le Badji Mokhtar III est long de 200 m et large de 30 m avec un tirant d’eau de 6,7 m. Il peut accueillir jusqu’à 1 800 passagers et 600 véhicules, et naviguer à une vitesse de 24 nœuds. Le navire avec toutes ses commodités, ses 1 500 lits ainsi que son autonomie en carburant et vivres de 10 jours, offre l’opportunité d’organiser des croisières en basse saison.
Cette nouvelle acquisition viendra à coup sûr rajeunir la flotte d’Algérie Ferries, la filiale commerciale d’ENTMV, qui dispose actuellement de trois ferries, le Tariq Ibn Ziyed, le Tassili et El Djazaïr acquis il y a près de 19 années. « Cette flotte ne peut pas concurrencer les flottes française et espagnole, notamment au regard de sa faible capacité d’accueil », indiquait en décembre 2020 Ahcène Gueraïria, le patron de l’ENTMV. Jusqu’ici, la compagnie est contrainte d’affréter d’autres navires durant la saison estivale afin de couvrir le déficit en moyens de transport maritime.
L’ENTMV, qui a perdu 68 millions USD l’an dernier, mise beaucoup sur ce nouveau navire pour la relance de ses activités suspendues depuis mars 2020 à la suite de la fermeture des frontières maritimes liée à la pandémie de Covid-19.
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Posté Le : 23/07/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Romuald Ngueyap
Source : agenceecofin.com