Algérie

La chine investit dans des projets énergétiques iraniens : Une réponse aux sanctions de l'UE



La chine investit dans des projets énergétiques iraniens : Une réponse aux sanctions de l'UE
A peine quelques jours après l'adoption par l'Union européenne d'une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, visant particulièrement ses secteurs énergétiques (pétrolier et gazier), la Chine décide de rompre toutes ces résolutions en créant un nouveau partenariat avec Téhéran. Ainsi, elle va investir quelque 40 milliards de dollars US dans les secteurs pétroliers et gaziers dans ce pays. Selon le vice-ministre du Pétrole iranien, Hossein Noghrekar Shirazi, cité par l'agence Mehr, «la Chine participe à  des projets en amont pour un montant de 29 milliards de dollars et des projets en aval, notamment pour la construction d'usines pétrochimiques et de raffineries, pour un montant de 10 milliards de dollars». Devenu le principal partenaire économique et commercial de l'Iran, la Chine a également proposé de participer à  la construction de sept nouvelles raffineries. M. Noghrekar Shirazi a, toutefois, souligné que les exportations pétrolières iraniennes vers la Chine avaient baissé de 30% durant les six premiers mois de 2010, passant ainsi à  66 millions de barils par jour. Les entreprises chinoises ont, elles aussi, signé quelques contrats, dont la construction d'une autoroute reliant Téhéran à  la mer Caspienne. Par ces nouveaux investissements dans un  pays mis «en quarantaine», la Chine passe outre la politique occidentale envers le régime iranien. Sachant que l'UE a interdit à  compter du 27 juillet tout nouvel investissement, toute assistance technique ou transfert de technologies, notamment pour le raffinage du brut et la liquéfaction de gaz, le géant asiatique n'a pas hésité à  protéger ses intérêts dans la région, en engageant de nouveaux projets en Iran. Vendredi, Pékin avait «désapprouvé les sanctions unilatérales» prises par l'UE envers l'Iran pour pousser Téhéran à  reprendre les négociations sur son programme nucléaire. Etant membre du groupe des Six (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne), il s'est toujours dit pour une solution diplomatique quant à  la résolution du conflit entre les deux parties. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des AE, Mme Jiang Yu, a affirmé que la Chine espère «que les parties concernées continueront à  s'en tenir à  la voie diplomatique et résoudront de manière appropriée ce problème à  travers les discussions et les négociations». Washington et ses alliés souhaitent que la Chine adopte, elle aussi, des sanctions contre le régime d'Ahmadinedjad. Sous pression, elle avait voté en juin aux côtés de onze autres Etats membres du Conseil de sécurité de l'Onu un quatrième train de sanctions en raison du refus de l'Iran de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. En misant sur la carte du partenariat et du dialogue, la Chine s'oppose clairement aux décisions unilatérales et illégales de l'Europe. Dans le fond, le Vieux continent, coupable d'un alignement inconditionnel aux côtés de l'Etat hébreu raciste et d'une vision à  double standard, joue sa crédibilité gravement entachée par son silence complice sur les crimes de guerre et contre l'humanité commis en toute impunité par son allié seul détenteur de l'arme atomique dans la région.


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