Algérie - A la une

La Chine
Les plans de charge des Chinois en Algérie tirent à leur fin, il est plus qu'intéressant de les reconduire sous la forme de financement des investissements.Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Chine a atteint les 10 milliards de dollars annuellement, avec plus 790 entreprises chinoises installées en Algérie. Elles ont raflé tous les grands projets, notamment dans le bâtiment. A ce sujet, Mustapha Mekidèche, expert en économie, estime qu'il est temps de renverser cette tendance et de favoriser des échanges en investissement et en co-production dont le but étant le transfert de technologie, le plus urgent est de limiter les relations purement commerciales.Sur un autre plan, M.Mekidèche explique que le Forum sino-africain qui s'est tenu récemment en Afrique du Sud, annonce une redistribution des cartes, et témoigne d'une conjoncture favorable pour le développement des relations économiques entre la Chine et l'Afrique. Et pour cause, la Chine se trouve dans l'obligation d'infléchir son modèle de croissance, passant de l'exportation à la consommation des ménages, et par voie de conséquence à l'investissement à l'extérieur. Elle se trouve dans l'urgence de produire en dehors de ses territoires, et ce pour une consommation moindre d'énergie.C'est précisément la-dessus que les relations algéro-chinoises devraient s'axer, M.Mekidèche y voit des opportunités certaines de coopération, notamment dans le domaine industriel, manufacturier ou dans les services. D'un autre côté, en contrepartie du volume important des échanges commerciaux, où la Chine est devenue le premier fournisseur de l'Algérie, il est intéressant que nous nous inscrivions dans l'optique de s'établir comme fournisseur de la Chine dans le domaine gazier. D'autant plus que l'Algérie vient d'accepter le règlement des transactions en monnaie chinoise, ce qui permet d'avoir une nouvelle vision sur les relations algéro-chinoises.A cela s'ajouterait un accompagnement de la Chine dans les grands investissements que la situation financière nationale ne peut supporter. Par ailleurs, la Chine est l'un des rares pays à offrir des financements à des taux très réduits, et sur le long terme. En somme, les plans de charge des Chinois en Algérie tirent à leur fin, il est plus qu'intéressant de les reconduire sous la forme de financement des investissements. Effectivement, le prêt auprès des Chinois cela peut nous permettre une croissance par les investissements.D'autre part, l'engagement de la Chine dans cette voie n'est plus à démontrer, du fait que du Sommet de Johannesburg, la Chine a déjà annoncé mettre à la disposition de l'Afrique 60 milliards de dollars. Pour M. Mekidèche, l'Algérie ne doit pas rater ce train et doit s'inscrire dans cette dynamique qui va lui permettre de mieux amortir le choc externe, sans pour cela stopper le cours du développement des infrastructures, et de notre croissance.En profondeur, tous les ingrédients pour passer de l'activité commerciale à la coproduction avec la Chine semblent être réunis. Et pour cause, la relation avec ce pays date déjà de deux décennies et demeure soutenue par des relations géopolitiques historiques, d'un autre côté la présence de la Chine en Algérie avec 40.000 Chinois depuis 10 ans, fait que l'expérience est forte et confère à ce pays une certaine connaissance du terrain. A cela s'ajoute l'émergence d'un secteur privé algérien important et présent pratiquement dans tous les secteurs, tout cela entre dans l'optique de transition vers un partenariat nouveau basé essentiellement sur la coproduction et le financement des projets structurants.Pour les observateurs, en plus du maintien de notre développement et de notre croissance en pleine période de crise, le partenariat avec la Chine, donne la possibilité également de se libérer des dépendances financières traditionnelles, notamment auprès du FMI, avec des taux nettement plus élevés, et une certaine ingérence, ce qui n'est pas le cas avec la Chine.


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