Spéculations - L'affaire Boudebouz a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le joueur affirme être écarté «illogiquement», et le tour est venu au coach de justifier ses choix.
Le sélectionneur national n'a pas mâché ses mots lorsqu'il s'est agi des joueurs qu'il a écartés pour des raisons disciplinaires, à savoir Ryad Boudebouz et Hameur Bouazza, ou bien ceux dont le comportement l'a réellement irrité. Ainsi, il ironisera à chaque fois qu'il évoquera le cas de l'un d'entre eux, précisant au passage qu'il ne s'agissait pas de «cynisme». Halilhodzic parlera de l'affaire de la chicha en révélant : «Vous savez qu'une chicha, c'est l'équivalent de trente cigarettes ! Et puis, on peut mettre n'importe quoi dedans. Moi, je ne veux pas chanter. Certains d'entre vous oublient que deux joueurs du championnat ont été suspendus à cause de cela et pour avoir été contrôlés positivement. En plus du fait qu'il a récidivé suite à un cas similaire qui a eu lieu à Sidi Moussa et qu'il parle trop dans les journaux, il s'est passé des choses plus graves concernant Boudebouz. Sans compter le fait qu'il n'a pas été satisfaisant sur ce que je lui ai demandé sur le plan du jeu. Aujourd'hui, il aura une rude concurrence avec Djabou et Brahimi». Pour ce qui est du cas Cadamuro, Halilhodzic lancera : «Il dit être blessé, eh bien il le restera. Comme Abdoun d'ailleurs !». Le sélectionneur national ne cache pas ainsi son irritation vis-à-vis du comportement de certains joueurs, comme Belfodil par exemple : «Lui, il dit qu'il réfléchit encore, qu'il continue à réfléchir alors. Moi aussi, je suis en train de réfléchir. D'ailleurs, je ne comprends pas l'attitude de certains journalistes, comme ce titre : «Le peuple algérien soutient tel joueur.» C'est du n'importe quoi». Le cas de l'entraîneur Kaoua a été également abordé, et là aussi Halilhodzic, dépité, a fait rire l'assistance en disant : «Vous avez une fausse information concernant cette histoire. Je n'ai jamais demandé de limogeage, mais un renforcement du staff technique. Aujourd'hui, le médecin et le préparateur physique sont absents car ils sont malades, je me retrouve diminué. Par ailleurs, je ne veux pas de Ray Charles. Je veux des gens qui voient et qui agissent, car il s'est passé beaucoup de choses. Moi, je ne veux pas de ça et je n'ai pas à fermer les yeux sur les comportements de certains, même s'il s'agit de Messi».
Le contraste
Coach Vahid parle... pour ne rien dire !
Contrairement à ses précédentes sorties médiatiques, le sélectionneur national est une toute autre personne après l'aventure africaine en Afrique du Sud. Ayant côtoyé son groupe pendant plus d'un mois, Coach Vahid a eu une large idée sur la mentalité de ses joueurs. Alors qu'il se contentait de généralités et voulant à tout prix protéger ses éléments, le Bosnien a tenté de se débarrasser de la langue de bois, il a tout de même raté son initiative. Tout en tirant sur certains joueurs, accusés d'être source de problèmes, Halilhodzic n'a pas osé franchir le pas pour tout déballer. Il a parlé de choses graves concernant Boudebouz, sans pour autant dévoiler le contenu des actes graves du milieu de terrain sochalien. Il a affirme ensuite que des choses se sont produites et qu'il ne fermera pas les yeux sur les comportements de certains «même s'il s'agit de Messi». Mais Halilhodzic n'a soufflé mot sur ces comportements. Après avoir longtemps «couvé» ses joueurs, Coach Vahid a délié sa langue. Mais finalement il a parlé... pour ne rien dire.
L'objectif
«Au mois de juin, il faudra ramener au moins quatre points»
Pour recadrer le débat, Halilhodzic est revenu sur le premier stage de Marcoussis, en août 2011, rappelant dans quel état «il avait trouvé l'équipe», avant d'entamer un travail de fond pour reconstruire les choses. «Nous avons marqué 27 buts en 16 matchs, mais lors de la CAN nous avons vu nos limites et nos faiblesses. Mais nous continuerons à travailler car nos chances de nous qualifier à la Coupe du monde sont là. L'équipe est forte lorsqu'elle joue à Blida, mais elle l'est moins en dehors. Pour se qualifier, il nous faut aller chercher, l'été prochain, au moins quatre points au Bénin et au Rwanda avant d'espérer recevoir le Mali dans de meilleures conditions. Il ne faut pas oublier que le Mali est meilleur que nous et j'attends beaucoup des joueurs sur tous les plans». Pour ce faire, Halilhodzic a besoin d'un noyau de joueurs sur lesquels il peut compter, comme ce fut le cas par le passé : «Avant, il y avait cinq ou six joueurs qui décidaient un peu, c'est ce que je cherche aujourd'hui, mais dans un sens positif. On me pose la question si je compte sur Bougherra, mais ce dernier est là alors je ne comprends une telle question. Le Brésil, ce n'est pas Copacabana et la bronzette. La qualification est un challenge plus difficile et jouer une Coupe du Monde dans ce pays est un rêve pour tout le monde. Un joueur qui n'aura pas joué une Coupe du Monde ou une Ligue des Champions, il a quelque part raté sa carrière», estimera le sélectionneur national. «Il est donc impératif pour nous de bien négocier ces deux sorties», a-t-il insisté.
La défense
J'ai fait confiance à Mbolhi
Lors de la conférence de presse qu'il a animée hier, le sélectionneur national a défendu le cas du gardien Mbolhi, allant jusqu'à expliquer sa responsabilité sur les buts encaissés lors de la dernière CAN-2013. «J'ai fait confiance à Raïs car je connais ses capacités. Sur les cinq buts encaissés, on peut lui reprocher le second but contre le Togo, pour le reste aucun gardien n'aurait pu arrêter les deux buts de la Côte d'Ivoire, que ce soit celui de Drogba ou bien le second qui a été détourné au passage par un défenseur. Sur l'entraînement, je vois comment travaillent les gardiens et je fais mon choix». Halilhodzic, tout en précisant que Zemmamouche a été rappelé pour remplacer Si Mohamed, blessé, ne dira pas un mot sur celui qui gardera la cage algérienne ce mardi face au Bénin. Par ailleurs, Djamel Eddine Mesbah, blessé également a été libéré par le staff technique de l'Equipe nationale.
L'opportunité
Le malheur de Mesbah fait le bonheur de Ghoulam
Arrivé en stage des Verts déjà avec une blessure à la cuisse, le latéral gauche Djamel Mesbah est désormais forfait pour le match de mardi face au Bénin. La confirmation a été donnée par le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, hier, lors de sa conférence de presse. Mesbah ne sera pas le seul absent, puisque ce sera le cas de Yacine Bezzaz, et pour le même motif. «Ces deux éléments sont blessés et ne pourront pas récupérer d'ici au match face au Bénin», a annoncé le Bosnien. Ainsi donc, et puisque le malheur des uns fait le bonheur des autres, cette défection de Mesbah profitera, sans aucun doute, au Stéphanois Faouzi Ghoulam, pour honorer sa première apparition avec les Verts. Un baptême du feu qu'il allait faire face à la Côte d'Ivoire lors de la dernière CAN, mais qui a été reporté en raison de sa blessure. Ce sera, donc, une grande occasion pour lui de prendre sa revanche sur le sort, lui qui a éprouvé toutes les peines avec son club employeur, depuis qu'il a rejoint les Verts. Mardi, le public algérien aura à découvrir ce jeune puissant latéral gauche, «qui représente l'avenir de cette sélection algérienne». Saura-t-il saisir sa chance ' Réponse sur le rectangle vert pour un joueur qui ne s'attendait nullement à un renversement pareil.
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Posté Le : 24/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A S B
Source : www.infosoir.com