Algérie

La cherté du mouton ne décourage pas les Algérois Sacrifice de l'Aid



La cherté du mouton ne décourage pas les Algérois                                    Sacrifice de l'Aid
A la veille de l'Aïd el-adha, les Algérois procédent aux derniers préparatifs inhérents à cette fête religieuse, mettant l'accent sur l'achat des habits neufs pour les enfants ainsi que le mouton dont le prix est jugé excessivement cher cette année, selon des citoyens approchés jeudi par l'APS.
A la veille de l'Aïd el-adha, les Algérois procédent aux derniers préparatifs inhérents à cette fête religieuse, mettant l'accent sur l'achat des habits neufs pour les enfants ainsi que le mouton dont le prix est jugé excessivement cher cette année, selon des citoyens approchés jeudi par l'APS.
Une animation particulière caractérise toujours les rues de la capitale au moment où les marchés sont pris d'assaut par une marée humaine en quête d'approvisionnements nécessaires pour célébrer cet événement religieux, a-t-on constaté.
Pour ce qui est des moutons, leur prix demeurent sensiblement élevés par rapport à la même période lors de l'année précédentes. Les maquignons et les revendeurs expliquent cette situation par la sécheresse qui reste parmi les principales causes de l'augmentation des prix des fourrages, alors que d'autres intervenants la justifient par la restriction des sites de vente.
Les maquignons estiment, par ailleurs, que la fête de l'Aïd el-adha, compte tenu du fait qu'elle constitue une période de forte demande, donne également lieu à l'apparition d'un grand nombreux d'éleveurs occasionnels dont l'influence sur le marché est, insistent-ils, "indéniable". A Alger, en dépit d'un arrêté de la wilaya interdisant la vente de moutons dans les quartiers, nombreux sont ceux qui continuent à écouler leur bêtes dans des locaux ou des hangars non réglementés.
Ainsi, à Belouizdad, l'un des quartiers d'Alger, Djamel, la quarantaine, expose une vingtaine de moutons ramenés, a-t-il affirmé, de Télagh (Sidi Bel-Abbès)
L'allure et la taille des moutons étaient révélatrices de leur prix élevés. "Moi, je ne donne pas d'aliments pour volailles à mes bêtes lesquelles se nourrissent exclusivement de plantes et de végétaux", dit-il en guise d'argument à un client ayant jugé le prix, 42 mille dinars, élevé d'un mouton, sur lequel il a jeté son dévolu. Pour étayer ses dires, le vendeur a informé son interlocuteur qu'à Alger, le kilogramme de viande a franchi la barre des mille dinars et que, de ce fait, le prix proposé est "logiquement justifié". Non loin du même quartier, plus précisément à El Madania, l'offre semblait plus accessibles, les prix oscillant dans cette circonscription entre 23 et 40 mille dinars. "Il y en a pour toutes les bourses. Parcourez toute la capitale et je vous défie de trouver des prix aussi concurrentiels", lance le vendeur à un homme accompagné de ses deux enfants. Celui-ci, fonctionnaire de son état, affirme qu'accomplir le rituel consistant à égorger un mouton le jour de l'Aïd devient de "plus en plus difficile à cause de la cherté de la vie", assurant, toutefois, qu'il achètera un mouton car "il est hors de question de ne pas faire plaisir aux enfants à travers ce rituel sacré". En outre, certains citoyens préfèrent se diriger vers les éleveurs faisant partie de leurs "connaissances" et en qui ils ont une entière confiance, même si, parfois, il leur faudra payer quelque milliers de dinars supplémentaires. "Je préfère m'approvisionner de chez le voisin de mon gendre habitant Baba Hassen (ouest d'Alger), lequel pratique l'élevage à longueur d'année", a affirmé Merouane, un quadragénaire rencontré dans un marché de fruits de la capitale, ajoutant que la qualité de la viande, dans cette localité, est "irréprochable". "J'avoue être un profane en matière de connaissances relatives aux spécificités du marché du mouton. Avec les procédés dont on entend parler pour engraisser les moutons, je préfère sincèrement acheter chez une personne sûre", a-t-il ajouté. Un autre citoyen, ayant requis l'anonymat, a regretté, de son côté, que la portée et le sens de cette fête religieuse, à savoir la soumission à la volonté de Dieu (à travers l'exemple du prophète Ibrahim et son fils Ismaïl) aient été quelque peu "négligés".
"C'est à croire que les gens n'accomplissent ce rituel que pour se gaver de viande", s'emporte-t-il, relevant que des valeurs telles la patience, le sacrifice et le surpassement "ont perdu de leur sens de nos jours", alors qu'il est important de saisir cette opportunité pour "s'imprégner des valeurs de notre religion et revisiter les enseignements des ancêtres".
Du côté des autorités, et s'agissant des points de vente et d'abattage, une campagne de sensibilisation a été minutieusement menée en vue d'assurer les meilleures conditions de vente de mouton, se basant notamment sur l'accessibilité aux lieux désignés ainsi que sur les règles d'hygiène et de propreté.
Une animation particulière caractérise toujours les rues de la capitale au moment où les marchés sont pris d'assaut par une marée humaine en quête d'approvisionnements nécessaires pour célébrer cet événement religieux, a-t-on constaté.
Pour ce qui est des moutons, leur prix demeurent sensiblement élevés par rapport à la même période lors de l'année précédentes. Les maquignons et les revendeurs expliquent cette situation par la sécheresse qui reste parmi les principales causes de l'augmentation des prix des fourrages, alors que d'autres intervenants la justifient par la restriction des sites de vente.
Les maquignons estiment, par ailleurs, que la fête de l'Aïd el-adha, compte tenu du fait qu'elle constitue une période de forte demande, donne également lieu à l'apparition d'un grand nombreux d'éleveurs occasionnels dont l'influence sur le marché est, insistent-ils, "indéniable". A Alger, en dépit d'un arrêté de la wilaya interdisant la vente de moutons dans les quartiers, nombreux sont ceux qui continuent à écouler leur bêtes dans des locaux ou des hangars non réglementés.
Ainsi, à Belouizdad, l'un des quartiers d'Alger, Djamel, la quarantaine, expose une vingtaine de moutons ramenés, a-t-il affirmé, de Télagh (Sidi Bel-Abbès)
L'allure et la taille des moutons étaient révélatrices de leur prix élevés. "Moi, je ne donne pas d'aliments pour volailles à mes bêtes lesquelles se nourrissent exclusivement de plantes et de végétaux", dit-il en guise d'argument à un client ayant jugé le prix, 42 mille dinars, élevé d'un mouton, sur lequel il a jeté son dévolu. Pour étayer ses dires, le vendeur a informé son interlocuteur qu'à Alger, le kilogramme de viande a franchi la barre des mille dinars et que, de ce fait, le prix proposé est "logiquement justifié". Non loin du même quartier, plus précisément à El Madania, l'offre semblait plus accessibles, les prix oscillant dans cette circonscription entre 23 et 40 mille dinars. "Il y en a pour toutes les bourses. Parcourez toute la capitale et je vous défie de trouver des prix aussi concurrentiels", lance le vendeur à un homme accompagné de ses deux enfants. Celui-ci, fonctionnaire de son état, affirme qu'accomplir le rituel consistant à égorger un mouton le jour de l'Aïd devient de "plus en plus difficile à cause de la cherté de la vie", assurant, toutefois, qu'il achètera un mouton car "il est hors de question de ne pas faire plaisir aux enfants à travers ce rituel sacré". En outre, certains citoyens préfèrent se diriger vers les éleveurs faisant partie de leurs "connaissances" et en qui ils ont une entière confiance, même si, parfois, il leur faudra payer quelque milliers de dinars supplémentaires. "Je préfère m'approvisionner de chez le voisin de mon gendre habitant Baba Hassen (ouest d'Alger), lequel pratique l'élevage à longueur d'année", a affirmé Merouane, un quadragénaire rencontré dans un marché de fruits de la capitale, ajoutant que la qualité de la viande, dans cette localité, est "irréprochable". "J'avoue être un profane en matière de connaissances relatives aux spécificités du marché du mouton. Avec les procédés dont on entend parler pour engraisser les moutons, je préfère sincèrement acheter chez une personne sûre", a-t-il ajouté. Un autre citoyen, ayant requis l'anonymat, a regretté, de son côté, que la portée et le sens de cette fête religieuse, à savoir la soumission à la volonté de Dieu (à travers l'exemple du prophète Ibrahim et son fils Ismaïl) aient été quelque peu "négligés".
"C'est à croire que les gens n'accomplissent ce rituel que pour se gaver de viande", s'emporte-t-il, relevant que des valeurs telles la patience, le sacrifice et le surpassement "ont perdu de leur sens de nos jours", alors qu'il est important de saisir cette opportunité pour "s'imprégner des valeurs de notre religion et revisiter les enseignements des ancêtres".
Du côté des autorités, et s'agissant des points de vente et d'abattage, une campagne de sensibilisation a été minutieusement menée en vue d'assurer les meilleures conditions de vente de mouton, se basant notamment sur l'accessibilité aux lieux désignés ainsi que sur les règles d'hygiène et de propreté.


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