Algérie

La «cherbet» bien de chez-nous...



D'aucuns ont remarqué la multitude d'étals improvisés installés ici et là à Alger, comme dans toutes les villes et villages du pays dans les rues animées pendant l'après-iftar pendant le mois de Ramadhan. Ces étalages, parfois de fortune tenus par de jeunes gens, proposent surtout des gâteaux tant traditionnels que ceux que l'on trouve chez le pâtissier du coin. Hormis l'inévitable «kalbellouze», on peut y trouver des «ektaïef» des «samsa» et même de la «baklaoua» cette «reine» des douceurs algériennes. Le soir venu, c'est-à-dire après l'iftar, la fameuse «cherbet» aromatisée de cannelle si chère aux Algérois et aux «Blidéens» notamment, fait son apparition et se fraie une place «d'honneur» parmi ces délicatesses pour permettre au chaland de déguster un quelconque gâteau accompagné de cette boisson «fétiche» rafraîchissante à souhait et parfumée. Qui d'entre-nous n'a-t-il pas savouré ce «nectar» au moins une fois dans sa vie' Difficile de trouver quelqu'un, il faut le dire. Aujourd'hui, apparemment depuis l'apparition du plastic, la «cherbet» est écoulée à flots dans des sachets de cette matière facile à manipuler. Pour les familles, des bidons, toujours en plastic, de cinq litres sont proposés...et çà coule à profusion, preuve en est qu'elle est servie sur les meilleures tables familiales, même quand on reçoit des invités, c'est dire combien elle est appréciée pour son goût et son prix modéré accessible à tout un chacun. Une autre boisson est tout autant appréciée pour accompagner toutes ces gourmandises alléchantes,mais cellé-là est chaude. C'est celle du thé à la menthe, ou thé «Timimoun», comme appelé actuellement car souvent proposé par des gens du Sud venus en ville pour... «faire fortune». Il est servi «hélas» dans des gobelets en carton, au grand dam des connaisseurs et les anciens, un «sacrilège» mais...comment y résister' L'incontournable cacahuète se glisse à la bonne place sur l'étal, même si elle est fort concurrencée par les «salés-sucrés» comme les pistaches nature ou enrobées, les noix et les noisettes ou encore les amandes salées. Les graines de courge ou les pignons de pins ne sont guère proposés en cette période où le sucré prédomine largement. En effet, n'est-il pas recommandé de manger «sucré» pendant le Ramadhan pour reconstituer l'énergie perdue pendant le jeûne diurne' Ce n'est pas là un conseil de médecin seulement mais aussi celui prodigué par nos parents et aïeux qui de tout temps privilégient par exemple la préparation du «elham lahlou» en guise de dessert à la fin du repas de rupture du jeûne.Cependant rompre le jeûne avec une datte moelleuse et un brin de petit-lait reste la «touche» pour les connaisseurs attachés à la «sunna» islamique.


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