Algérie

La chaussée « propriété privée » à Annaba !


Nous assistons, aujourd'hui, à un phénomène social nouveau, qui s'est installé à travers l'ensemble des villes et villages de la Coquette. Dans les grandes agglomérations de l'envergure de Annaba, la chaussée est quasiment devenue une « propriété privée » pour les gérants de café, restaurants, épiciers et boutiques. Auparavant, ces mêmes commerçants se plaignaient des vendeurs à la sauvette qui venaient s'installer devant les devantures de leurs commerces. Certains d'entre eux s'étant aujourd'hui débarrassés de ces pseudo-concurrents, ne s'embarrassent pas de scrupules pour venir planter sur la chaussée, cageots, bidons, trépieds, escabeaux, enfin toute la panoplie que puisse renfermer un grenier pour délimiter leur « espace » sur la chaussée, qui est un bien au service du public. Les automobilistes sont ainsi interdits de stationner devant ces commerces, alors qu'il n'échappe à personne qu'il ne peut y avoir, aux yeux de la loi, de privilèges entre les usagers de la voie publique. Certes, l'on peut concéder l'aspect prioritaire qui, cependant, est bien défini par la législation.Mais, aller jusqu'à imposer ses caprices pour en faire des faits accomplis, cela frise l'esprit d'acquisivité et d'agressivité. Que l'on sache bien que les automobilistes ne peuvent être pénalisés que par les seuls représentants de la loi, habilités à dresser des contraventions et à veiller à la liberté de circulation des piétons et des véhicules, surtout lorsque l'on sait que les vignettes de véhicules, représentent une taxe dont chaque propriétaire doit s'en acquitter. Alors, la réglementation exige-t-elle d'un commerçant de s'accaparer d'un espace qui ne lui appartient pas ' Peut-il invoquer tous les prétextes et toutes les plaidoiries possibles et imaginables ' Il ne peut transgresser la loi qui n'interdit absolument pas à un automobiliste de venir se garer devant la devanture d'un commerce. La question qui se pose : Comment explique-t-on ce comportement de « chasse gardée » '
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