Algérie

La charité sous contrôle



La charité sous contrôle
Pas moins de 900 millions de centimes du budget communal de Baraki ont été utilisés pour aider les 4700 familles démunies sur l'ensemble des 120 000 habitants vivant à travers les quartiers populaires et les localités rurales et celles appauvries et sinistrées. Les affres du terrorisme ont fait de Baraki l'une des plus pauvres communes du pays. Les autorités de la circonscription administrative de Baraki ont inscrit les familles nécessiteuses à travers les communes de Baraki : 4700 aux Eucalyptus, 4200 à Baraki et 3000 à Sidi Moussa. Le montant de l'enveloppe financière destinée à chaque famille est estimé à 3000 DA. 130 familles à Bentalha ont déjà bénéficié, le 3 du mois en cours, des aides financières, en plus des dizaines de familles des quartiers pauvres d'El Merdja et d'El Barka de la ville de Baraki.La même opération n'avait pas encore débuté mercredi dans les deux communes de Sidi Moussa et des Eucalyptus. « Elle doit être vite lancée pour prendre fin ces jours-ci », affirme un représentant de l'administration locale, soulignant à cet effet que les familles des régions victimes du terrorisme bénéficieront en urgence des aides, notamment à Bentalha où 1300 familles nécessiteuses sont inscrites ainsi qu'à Ouled Allal et Raïs (Sidi Moussa) et Cherarba (Eucalyptus). Parallèlement, les actions de bienfaisance se sont cette année multipliées surtout à Baraki, où trois restaurateurs privés, dont un restaurant au centre-ville et une crèche qui assurent plus de 400 f'tours aux personnes en difficulté ou celles de passage.Aux Eucalyptus, un restaurant communal ouvert à l'école Ouartilani, située au carrefour de la ville, a offert des centaines de repas. Pour satisfaire les besoins croissants chaque jour, un second restaurant au quartier Mouna sert aussi les gens de passage en plus des deux restaurants El Rahma, offrant chaque jour 300 repas. A Sidi Moussa, « il semble que les bienfaiteurs locaux sont encore en congé ou que les nécessiteux ne passent pas à l'heure de f'tour », commente un jeûneur adulte au quartier populaire de Lahouaoura.« Pour parer à cette situation, le bureau du Croissant-Rouge algérien, en collaboration avec les Scouts musulmans algériens ont ouvert un restaurant qui a assuré des repas au profit de 160 personnes au deuxième jour du Ramadhan », précise un responsable de l'APC. En outre, quelques associations caritatives n'ont pas « raté ce rendez-vous » pour offrir aux personnes en détresse des dons alimentaires. Aux Eucalyptus, l'association El Irchad, compte fournir aux familles démunies 250 couffins. Selon une source locale, bien d'autres bienfaiteurs se sont prononcés pour la même opération au niveau de Cherarba et autres sites. Compte tenu de ces difficultés de la vie, l'APC des Eucalyptus a reçu 300 millions de centimes du budget de la wilaya d'Alger.Un montant jugé par la société civile insuffisant pour aider les couches vulnérables de la population de la commune ayant dépassé, selon le dernier recensement, les 140 000 âmes.Quant à Sidi Moussa, comptant environ 40 000 habitants, elle a bénéficié de 200 millions de centimes sur le budget de la wilaya, consacré à la solidarité pendant le mois sacré de Ramadhan.


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