La chanteuse Hadjadj Houria à La voix de l’Oranie

«Alhane oua Chabab» a été pour moi une seconde famille» Hadjadj Houria incarne la star natu-relle. Née en 1982 à Tlemcen, cette jeune fille a perdu la vue suite à une erreur médicale, mais ce handicap ne la laissa pas pour autant inactive. Elle fera de sa passion qu’est la chanson, une vocation. Elle travaillera dur pour développer ses capacités. Son étoile brillera dès son jeune âge quand elle interprétera une chanson de la diva orientale Oum Kaltoum «Houa Sohila» qui sera transmise sur les ondes de la Chaîne I. Depuis 1992, elle a participé à plusieurs émissions entre autres «Ma arak Enassim», «Rasd Oua Maya», jusqu’à sa participation au concours «d’Alhane Oua Chabab» en 1997. Hadjadj Houria possède une voix fluide qui fait d’elle une chanteuse reconnue. Après sa participation à la dernière édition de l’école «Alhane Oua Chabab», elle nous parle de son nouveau parcours. -La voix de l’Oranie: Vous avez eu quelques difficultés à vous inscrire à l’école d’»Alhane Oua Chabab» pour cette édition 2007? -Hadjadj Houria: Au début, j’ai essayé de m’inscrire au niveau de la wilaya de Tlemcen. Malheureusement, la liste était déjà close. Je fus donc contrainte à me diriger vers la wilaya d’Aïn Témouchent où toutes les facilites me furent offertes par la direction de la Culture. Les autorités locales d’Aïn Témouchent m’ont d’ailleurs encouragé et m’ont permis de participer au nom de cette wilaya. -Quelle a été la réaction de votre famille? -J’ai eu l’immense bonheur d’avoir l’approbation de toute la famille. Mon père m’accompagna durant tous mes déplacements. Ce qui me facilita énormément la tâche... -Quel sentiment avez vous éprouvé en sachant que vous aviez été choisie pour représenter la wilaya d’Aïn Témouchent? -Ce fut une surprise, mais aussi un bonheur que je ne saurai qualifier... -Comment expliquez-vous votre penchant pour «Oum Kaltoum»? -Je ne peux l’expliquer, ce penchant pour le style de la diva arabe. Mais je sens que ma voix m’aide à rendre toutes les émotions enfuies en moi. J’ai toujours eu un penchant pour ce genre de chant qui compléta mes études dans le domaine musical, d’autant plus que mon handicap m’obligea à jouer du luth. -Avez vous rencontré des difficultés lors de votre participation à l’émission «Alhane Oua Chabab»? -Toutes les facilités m’ont été données par les autres participants, je fus si bien entourée de manière à penser que j’étais parmi les miens. -Qu’est-ce qui a motivé le choix des chansons que vous avez interprétées lors des «primes»? -Nous n’avions aucun choix, c’est le Jury qui nous imposait les chansons que nous devions apprendre et interpréter afin d’évaluer nos prédispositions vocales. -Après votre sortie de l’école une semaine après, qu’est-ce qui a changé en vous? -Je suis restée toujours la même, mais j’ai appris beaucoup de choses, tant sur le plan de la discipline, et tant sur la volonté de donner toujours le meilleur de moi-même. -Quel est votre point de vue sur les stars de «Alhane Oua Chabab» à sa première édition? -Ils possèdent tous un don et une voix qui fera d’eux des stars. Quant à moi, j’envisage d’enregistrer des chansons patriotiques, continuer également mes études afin d’obtenir mon magister. Je n’oublierai pas, par la même occasion de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite du concours «Alhane Oua Chabab» et tous ceux, qui à Aïn Témouchent ont cru en moi. R.C.