Algérie

La chanson bédouine contre l'ennui



Bien que tardif, le programme d'animation culturelle élaboré au titre des veillées de Ramadhan par l'Office des Arts et de la Culture de l'APC d'Oran a été inauguré hier sur l'esplanade de Haï Sidi El-Houari pour une soirée de chants bedouis animée par le groupe « Erraba » qui comprend 18 artistes, entre musiciens et chanteurs. Intervenant en cette deuxième moitié du mois de jeûne, cette initiative a été appréciée à sa juste valeur par les habitants de ce quartier populaire en sachant toute la morosité qui caractérise le paysage culturel de la ville d'Oran. Même le récent Festival de la Chanson Oranaise, qui a coûté plus d'un milliard de centimes à la collectivité, n'a pas pu sortir la ville de sa torpeur en ces chaudes nuits estivales ni attirer grand-monde dans le célèbre « Théâtre de Verdure », constamment en rénovation. Il est vrai que le secteur de la Culture ne bénéficie pas d'autant de largesses qu'offrent les budgets de la commune et de la wilaya pour « redynamiser » les équipes de football ou les associations dont la réputation est surfaite sur la place d'Oran. Le délégué communal chargé de la culture au niveau de l'APC, M. Azri Ghaouti, parle avec amertume de cette indigence qui décourage toute initiative en donnant l'exemple de l'inexistence de matériel de sonorisation dans une collectivité classée 2ème ville après la capitale et la plus grande commune d'Algérie de par sa taille, puisque son territoire comprend douze secteurs urbains, c'est-à-dire douze arrondissements qui ont la taille de douze communes. « Pour envisager n'importe quel projet culturel, les démarches bureaucratiques exigées pour dégager les crédits sont tellement fastidieuses et longues qu'elles sont abandonnées à mi-chemin parce qu'elles ne correspondent plus à l'évènement », déplore cet élu qui est un professionnel de l'art scénique et directeur du Théâtre Régional Abdelkader Alloula d'Oran. « Et comment font les autres villes, comme Tlemcen, Alger, Constantine, Blida ou Tizi Ouzou ' ». Pour le commun des mortels, il n'est pas logique d'allouer, par exemple, une enveloppe de cent millions de cts pour un Festival qui n'a pas tenu toutes ses promesses et de « serrer la ceinture » pour animer la ville. En attendant, pour ce qui reste des veillées de Ramadhan, la commune a fait appel au non moins célèbre poète Mekki Nouna qui a mobilisé 12 groupes de chants bedouis pour égayer les places publiques et esplanades de Haï Ibn Sina, ce dimanche, avec au programme des représentations du groupe « Okacha » comprenant douze musiciens et chanteurs. Les habitants d'Es-Seddikia assisteront au spectacle du groupe « Orki » le lundi en soirée. D'autres spectacles du genre sont prévus jusqu'au mercredi 16 septembre dans les secteurs d'El-Makkari, de Maraval, Choupot, Sidi Bachir (ex-Plateau ), Canastel, El Hamri et le centre-ville.
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