Algérie

La chanson bédouine à l'honneur


La chanson bédouine à l'honneur
La salle Ibn-Zeydoun de Riad El-Feth à Alger accueillera, samedi prochain le 29 mars à partir de 18h, une cérémonie dédiée à la chanson bédouine oranaise.Pour rappel, cette cérémonie est initiée par le ministère de la Culture et consacrée aux doyens de la chanson algérienne. Ainsi à cette occasion, un hommage sera rendu aux artistes Khaled Mihoubi et Bouknine Miloud. Une pléiade d'artistes se succèdera sur la scène de la salle Ibn Zeydoun pour chanter quelques titres des répertoires de Khaled Mihoubi et Boukine Miloud. Parmi ceux-ci, citons entre autres Khaldi Abdelkader, Hadjadj Houria, Bouzid El Hadj, Rassine M'hamed, Tadjer M'hamed et Chiger Cheikh. Ils seront accompagnés par l'orchestre dirigé par Bey Bekkai. Cette manifestation verra également la parution d'une compilation regroupant les ?uvres de Cheikh Hadj Hamada, Cheikh Madani, Cheikh Abdelkader Bouras, Cheikh Abdelkader Hadadj, Cheikh Djillali Abd Tadlès et Cheikh Abdelkader Khaldi. Khaled Mihoubi est originaire de la tribu des Ouled Cherif, dans la wilaya de Tiaret. Il a vécu dans un environnement familial et sociétal modeste où la poésie et le chant bédoui étaient irrévocables. Après avoir côtoyé de grands chouyoukh tels Mohamed Bentaiba, Hamada, Abdelkader Ould Laïd et beaucoup d'autres. Autodidacte, le cheikh a fait l'Ecole des beaux-arts et reste un personnage atypique aimant le verbe affûté, le cheval et la gaâda. Khaled Mihoubi est, rappelons-le, président d'honneur de l'association locale de la poésie populaire. Il a édité en 2010 un livre intitulé La poésie populaire algérienne, histoire et authenticité, préfacé par l'auteur Amine Zaoui, paru chez Casbah Editions. Selon une source, El Melhoun est un mot arabe qui regroupe toute la poésie populaire écrite en arabe maghrébin, qu'elle soit bédouine ou citadine. Elle s'est développée sous une forme littéraire ne respectant pas la structure de la poésie classique. Au Maroc, El Melhoun désigne aussi un genre musical populaire citadin qui puise ses textes dans les répertoires des poètes du Melhoun marocain. D'après Ibn Khaldoun, à l'époque de la dynastie almohade de nombreuses productions maghrébines et andalouses du zajal (poème écrit en arabe dialectal) ont vu le jour, c'était les prémices du Melhoun. La forme première du Melhoun était véhiculée par le meddah et s'accommodait en effet très bien avec la mission de diffusion d'informations que s'étaient assignées les premiers Almohades. Le poète Lakhdar Ben Khlouf (XVIe siècle)dans la région de Mostaganem a mis en place les jalons essentiels de cette forme poétique dont s'inspireront d'autres poètes. Cette tradition est perpétuée aussi par les poètes de l'extrême-Ouest du Maghreb (le Maroc actuel), même si ceux-ci préfèrent se référer au maître local, El-Maghraoui. Les textes de Sidi Lakhdar sont toujours chantés au Maghreb. Parmi les poètes émérites du Melhoun, on peut citer pour l'Agérie, Sidi Lakhdar Ben Khlouf, Saïd El Mendassi, Mohamed Benmsaib, Mohamed et Boumediène Bensahla, Ahmed Bentriki, Mohamed Bendebbah, M'barek Bouletbag, Abdelkader Bentobji, Kaddour Benachour, Mohamed Remaoune, Mostefa Bendimred. Pour le Maroc : Abdelaziz El Maghraoui, Mohamed El Masmoudi, Benali Chérif, Mohamed Ennajar, T'hami Medeghri, Mohamed Benslimane, M'barek Essoussi, Djilali M'thired, Kaddour El Alami, Ali El Baghdadi, Hatim Hammor.


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