La wilaya de Constantine est réputée pour ses interprètes de malouf qui contribuent au développement de la créativité dans ce genre d'expression musicale traduisant, depuis des temps immémoriaux, l'amour courtois et l'élan vers Dieu. Pour le chanteur Fouad Ghanem, invité de l'émission culturelle de la Télévision algérienne «Alwane Bladi», l'attention accrue des habitants de la région pour le malouf est due principalement à la richesse dont jouit Constantine dans ce domaine à travers les époques lorsque de nombreux poètes et chanteurs avaient acquis une aura même à l'extérieur du pays. Les artistes de la région auraient été ainsi influencés par leurs aînés, très anciens ou prédécesseurs immédiats, dans ce genre musical, ce qui a permis de continuer dans cette créativité de génération en génération. Fouad Ghanem a indiqué que le riche répertoire du chant spirituel en Algérie a fait de notre pays un centre de rayonnement et de ralliement de différentes confréries. «Ces atouts devraient àªtre exploités pour la promotion culturelle de la chanson malouf à travers son intégration dans les programmes d'enseignement artistique», a-t-il ajouté en mettant l'accent sur la valorisation de ce genre de chants par des travaux de recherche académique et des manifestations initiées en Algérie en particulier. Fouad Ghanem a aussi évoqué le Festival Aïssaoua qui, selon lui, «a donné un grand coup d'accélérateur aux veillées du Ramadhan à Constantine qui a connu, cette année, une animation particulière. Le public, qui semblait jusque-là bouder les spectacles de théâtre pourtant offerts gratuitement, était bien nombreux à sortir assister au défilé des troupes participantes au Festival Aïssaoua». Il ajoutera : «La bousculade du public donne une idée sur l'attrait suscité par cette musique qui continue, malgré l'évolution des mœurs, à jouir d'une bonne audience auprès des Constantinois qui l'apprécient surtout pour sa capacité à susciter la danse et à apporter la détente et le défoulement». Il a développé, par ailleurs, l'idée de promouvoir le chant spirituel en tant que facteur de rapprochement des peuples musulmans et maghrébins, au regard de la communion et la spécificité de leurs coutumes et rituels, et, ainsi, la préservation du patrimoine islamique.Evoquant le modèle tunisien dans l'organisation du festival international du chant et madih spirituel, Fouad Ghanem a estimé que ce genre de manifestation a contribué à la mise en relief de facettes diverses de la culture islamique des sociétés arabes en optant, à chaque édition, à la diversification des thèmes dont la calligraphie arabe ou l'architecture arabo-islamique des lieux de culte.
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Posté Le : 02/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S. S.
Source : www.horizons.com