Le syndicat CGT de GDF Suez a dénoncé vendredi la rémunération stratosphérique du P-DG Gérard Mestrallet qui atteindrait selon lui près de 4,9 millions d'euros pour 2015, une information démentie par le groupe énergétique français.La CGT s'est indignée dans un communiqué d'une rémunération sans scrupules qui est hors de tout rapport avec les salaires des employés du groupe, réagissant à un article de la Lettre de l'Expansion, selon lequel M. Mestrallet s'est vu proposer une rémunération globale de 4,9 millions d'euros par le conseil d'administration (comprenant les salaires fixe et variable ainsi que des unités de performance, sortes de stock-options) avant de renoncer à une partie de celle-ci.Au total, souligne GDF Suez dans un communiqué, le conseil d'administration a décidé mercredi d'allouer à M. Mestrallet en 2015 une rémunération fixe (inchangée) de 1,4 million d'euros, à laquelle s'ajoute une part variable de 476 000 euros, le dirigeant ayant renoncé à 1,34 million de cette rémunération variable.M. Mestrallet touchera aussi 150 000 unités de performance qui ne pourront être acquises qu'en mars 2018 si des conditions de performance prédéfinies sont remplies, selon le communiqué du groupe. GDF Suez rappelle que depuis 2010, la rémunération de Gérard Mestrallet (fixe et bonus) a été réduite de 43,4%.Le conseil d'administration a donc voté ces montants de rémunération après renonciation, a souligné le groupe, qui dénonce la diffusion d'informations fausses par la CGT, lequel affirme de son côté que le conseil a voté une rémunération de près de 4,9 millions d'euros.Il a dit se réserver la possibilité de donner toute suite judiciaire à cette diffusion d'informations inexactes et trompeuses s'agissant d'une société cotée, guidée par une volonté de nuire à l'entreprise et à ses dirigeants.Quant à la nouvelle numéro deux du groupe, Isabelle Kocher, sa rémunération fixe s'élèvera à 900 000 euros et celle variable à 681.500 euros, plus 61.121 unités de performance, après renonciation à 418.500 euros variables et 38.879 unités de performance, a souligné GDF Suez. La CGT a affirmé pour sa part que le vote du CA s'élève à plus de 3 millions d'euros (fixe + variable et stock-options), et dénoncé des rémunérations inadmissibles qui représentent 280 fois le smic pour le P-DG et 170 fois pour la DGD (directrice générale déléguée).Nos dirigeants n'ont aucun scrupule à imposer des plans de rigueur pour les salariés (4,5 milliards en trois ans) et à imposer un quasi gel des salaires, a dit la CGT en déplorant que le gouvernement, qui est censé diriger - ou au moins contrôler- le groupe, accepte sans broncher, ce niveau de rémunération.Fin octobre, la question de la retraite du patron du groupe d'énergie avait créé une polémique. A partir du printemps 2016, date à laquelle il quittera son poste, sa retraite complémentaire lui assurera un revenu annuel de 831 641 euros.Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, avait confirmé que cette retraite chapeau du P-DG était acquise, rappelant toutefois que le gouvernement désapprouvait ce type de rémunérations.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arab F Z
Source : www.lemaghrebdz.com