Algérie

La CGEA dénonce la discrimination entre le public et le privé Politiques économiques


La CGEA dénonce la discrimination entre le public et le privé Politiques économiques
Selon le président de la CGEA, les opérateurs économiques algériens sont aujourd'hui confrontés à d'immenses difficultés, bien que des mesures aient fait l'objet de décisions gouvernementales au profit des entreprises.
Jijel.
De notre envoyé spécial
Depuis six mois déjà, les responsables de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) parcourent plusieurs régions du pays afin de s'enquérir de la situation des opérateurs économiques et recueillir leurs doléances. Une nouvelle organisation de ses structures est, par l'occasion, installée dans chaque wilaya. Hier, c'était au tour de la wilaya de Jijel de procéder à l'installation du bureau local de la confédération. Le président de la CGEA, Habib Yousfi, n'a pas manqué à cette occasion de revenir sur les principales questions qui préoccupent le monde patronal.
Selon lui, les opérateurs économiques algériens sont aujourd'hui confrontés à d'immenses difficultés, bien que des mesures aient fait l'objet de décisions gouvernementales au profit des entreprises, notamment dans le cadre des rencontres bipartites avec le gouvernement.
Leur application n'a cependant «pas connu un impact direct sur le climat des affaires et l'environnement dans lequel évolue la PME algérienne», d'autant que, selon lui, «les dernières mises à niveau salariales ont eu pour conséquence une flambée inflationniste qui s'est négativement répercutée sur la croissance et le développement de l'entreprise algérienne». M. Yousfi, qui dit vouloir «bousculer les décideurs en matière économique» et les amener à prendre conscience de la gravité de la situation, a regretté l'absence des responsables locaux, notamment les walis, à chaque visite effectuée dans les différentes régions du pays. Pourtant, «les intérêts des opérateurs économiques se confondent avec ceux de l'Etat», a-t-il ajouté, non sans déplorer ce qu'il qualifie de «deux poids, deux mesures» dont sont victimes les entreprises privées qui ne jouissent pas, selon lui, des mêmes avantages et soutien accordés aux entreprises publiques.
Il cite comme exemple l'effroyable situation dans laquelle se trouve le tourisme à Jijel, où plus de 70 demandes d'investissement privé sont recensées dans ce secteur, mais dont la réalisation est bloquée faute de soutien de la part des pouvoirs publics.
Un soutien qui, en revanche, n'est pas refusé «aux entreprises étrangères sollicitées pour la réalisation des différents programmes de BTPH», comme l'a affirmé la vice-présidente nationale de la CGEA, Mme Saïda Naghza.
Pour elle, les entreprises algériennes jouissent des compétences nécessaires en la matière, sauf qu'elles «ne disposent pas des mêmes facilités dont bénéficient les étrangers». «Si vous continuez à vous taire et à vous laisser faire devant les injustices que vous subissez, les choses n'évolueront jamais», a lancé la même responsable à l'adresse des présents, les invitant par la même à dénoncer tous les abus de l'administration.
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