Algérie

La cerise change d'étal


La cerise change d'étal
Seuls 4% de la production totale seront mis sur les circuits commerciaux formels. Le reste sera étalé sur les trottoirs, les abords des autoroutes et autres marchés informels. La saison de la cerise pointe à l'horizon dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les services agricoles tablent sur une très bonne récolte estimée à 20.000 quintaux, toutes variétés confondues. Les mêmes statistiques données par la DSA font état d'une surface productive de 910 ha pour un rendement moyen de 21q/ha. En effet, la récolte obtenue dénote des efforts consentis par les services de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que tous les intervenants dans le secteur. Mais ce que ne disent pas les responsables en charge du dossier c'est le rôle des fêtes célébrant ce fruit en particulier, et d'autres productions du terroir, en général. En effet, les services de la DSA se sont chargés de la sensibilisation des agriculteurs sur les techniques de récoltes, d'entretien et de prévention contre la capnoïde. Les producteurs, de leur côté, ont suivi tant bien que mal les directives et ont réussi à honorer une sorte de contrat de performance les liant avec les pouvoirs publics. Dans ce décor d'efforts consentis n'est absent que le rôle des fêtes organisées à coups de milliards de centimes. De toute évidence, la réalité confirme la pertinence des préconisations des spécialistes. Ces fêtes annuelles devraient être assignées à obligation de résultats. Des cahiers des charges devraient être signés où figureront des objectifs et des délais impartis à leurs réalisation. Dans quelques jours va apparaître au grand jour l'inutilité de ces festivités dans leur version actuelle. Car, à l'évidence, les fêtes annuelles en l'honneur de ces fruits de terroir sont immensément nécessaires et les pouvoirs publics ne lésinent pas sur les moyens financiers et matériels pour la promotion de ces produits du terroir. En effet, dans quelques jours, ce fruit noble va faire le trottoir tout comme ses pairs telle la figue. Ce sont les services agricoles qui le soulignent, 77 tonnes uniquement seront mises sur le marché, soit 4% de la production totale. Le reste, c'est-à-dire, les 96% de la cerise seront étalés sur les trottoirs, les abords des autoroutes et autres circuits informels. Il est regrettable que ce fruit du terroir ainsi que les autres richesses ne soient pas convenablement exploités dans les secteurs du tourisme, de l'industrie, de l'agroalimentaire, la commercialisation à l'internationale. D'aucun estiment que ces objectifs ne seraient jamais atteints si le créneau de la promotion de ces produits n'est pas restitué aux véritables spécialistes. Les boîtes de communication sont les mieux placées, estiment certains gérants de ces dernières, et qui sont hélas ignorées par les pouvoirs publics, raison pour laquelle, la majeure partie des organisateurs de ces fêtes, pas tous heureusement, n'ont comme spécialisation que le siphonnement des budgets de l'Etat. Aujourd'hui, au vu de la clochardisation de ces fruits nobles qui font le trottoir, il devient nécessaire, voire vital que les responsables locaux de l'agriculture, du tourisme, de la culture et du commerce devraient voir plus large. Les fêtes actuelles devraient avoir comme organisateurs des spécialistes à la hauteur de relever les défis de la mondialisation. Ce sont eux aussi qui sont capables de mettre en valeur les atouts de l'Algérie. Il faut juste leur faire appel.


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