Algérie

La centrale syndicale installe son syndicat des enseignants universitaires L?UGTA défend la nouvelle grille des salaires



L?UGTA veut investir le terrain de l?université algérienne et met cette fois-ci le paquet pour placer dans chaque université des sections syndicales des enseignants universitaires activant sous sa coupe. Hier à la faculté centrale, le SG de l?UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, accompagné de membres du secrétariat national a installé le syndicat des enseignants de l?université d?Alger. Le patron de la centrale syndicale a profité de cette occasion pour faire le mea culpa de son organisation syndicale, qui a, selon lui, «négligé l?université». Et d?ajouter que «la grande famille universitaire a le droit de faire partie de notre Union, et cette dernière doit également s?ouvrir sur l?université».Traçant les contours de ce qu?il entend par syndicat aujourd?hui, Sidi Saïd souhaite voir des syndicats de dialogue et non de confrontation. Il indique qu?il préfère perdre des mois dans le dialogue et obtenir quelque chose que de faire du populisme et de la démagogie «en appelant les travailleurs à sortir dans la rue». Selon lui, «le monde change et les formes de revendications changent aussi».S. Djenouhat, chargé des questions sociales, évoquera pour sa part que le syndicat des enseignants, qui sera autonome dans son fonctionnement, s?accommodera de la «ligne nationale et de l?intérêt de l?université», a-t-il indiqué. Revenant sur la grille des salaires des travailleurs de la fonction publique de juillet 2007 dont l?application est attendue pour janvier 2008, Sidi Saïd considère que l?ordonnance du président de la République portant grille de salaires a cet «avantage d?exister» en ce sens qu?elle donnera une «vision» et un «cadre» à toutes «les revendications» futures.Parlant des enseignants du supérieur, il dira qu?»auparavant notre stratégie était de s?appuyer sur les augmentations des primes dont les effets sur la retraite étaient nuls alors qu?avec le nouveau système, l?enseignant universitaire, une fois en retraite, bénéficiera de 80% de sa «rémunération principale» (salaire de base).A la centrale, l?on considère que toute revendication sur cette question est prématurée. Dans une allusion aux syndicats autonomes, Ali M?rabet, le chargé de la fonction publique à l?UGTA, signale que «ce sont les statuts de chaque secteur qui détermineront les primes et indemnités à octroyer». Il indique, en outre, que sur les 43 statuts attendus, 80% sont prêts.L?UGTA, a affirmé son secrétaire général, se doit de faire et de fouiner dans le document élaboré en 2004 concernant les régimes indemnitaires et arriver à un consensus pour la mise en application de la nouvelle grille.Pour ce qui est des syndicats des enseignants affilés à l?UGTA, l?on parle de congrès en fin d?année. Il est à signaler que des syndicats similaires existent dans plusieurs universités.


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