Algérie

La Cédéao met la pression sur Bamako Alors que les personnes déplacées préparent leur retour



La Cédéao met la pression sur Bamako                                    Alors que les personnes déplacées préparent leur retour
Le Collectif des ressortissants du nord du Mali (Coren), une ONG malienne, en collaboration avec l'ONG Humanity First, est en train de préparer le retour des déplacés dans le nord du Mali, a-t-on indiqué de sources maliennes.
L'organisation de ce retour, qui se fera avec des «moyens conséquents en collaboration avec le Coren», concerne les déplacés qui vont exprimer le besoin, il s'agit notamment des «femmes et des enfants», a indiqué Ibrahim Wattara, collaborateur de cette ONG malienne, lors d'une conférence de presse, jeudi, en présence de Sahibzada Waleed Ahmad, directeur Humanity First. Selon certaines sources, «des déplacés sont en train de regagner leur localité de façon isolée. Parmi ceux-ci, certains avaient pensé que leur village allait être attaqué, raison pour laquelle ils ont fui». «La situation actuelle des personnes déplacées et des réfugiés maliens dans les pays voisins est estimée à 67 118 personnes déplacées vers les régions du Sud (du Mali, Ndlr) et à 203 887 réfugiés dans les pays voisins», a-t-on indiqué à l'issue du Conseil des ministres malien, tenu mercredi. Le 13 juillet, le ministre malien de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, avait annoncé la mise en place du comité de réflexion pour le retour de l'administration dans les régions occupées (Gao, Tombouctou et Kidal).
De son côté, le directeur des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), John Ging, a une nouvelle fois attiré l'attention sur la gravité de la situation humanitaire au Mali, tout en saluant le «travail remarquable» fait par les ONG nationales et internationales dans cette région. «La situation humanitaire se détériore rapidement en raison de l'inadéquation de la réponse apportée aujourd'hui. Mais cette situation n'est pas désespérée» dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, a estimé jeudi M. Ging, à l'issue d'une entrevue à Bamako avec le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra.
«Il faut changer de paradigme dans la manière de financer la réponse humanitaire. Nous pouvons éviter une catastrophe, à condition de ne pas passer à côté des opportunités», a-t-il souligné. Dans la foulée du putsch du 22 mars à Bamako, l'immense région désertique du nord du Mali est, rappelle-t-on, tombée aux mains de plusieurs groupes armés, dont Ançar Eddine et Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI).
Au plan diplomatique, le Burkina Faso a indiqué qu'il allait renforcer sa médiation pour trouver une solution à la crise malienne selon les décisions de la Cédéao, afin de former un gouvernement d'union nationale au Mali. «L'obligation faite pour le Mali, selon les décisions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), est de mettre en 'uvre un gouvernement d'union nationale qui soit le plus inclusif possible avant la fin de ce mois», a déclaré le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, jeudi à la presse.
«Faute de quoi, les chefs d'Etat de la Cédéao vont aviser avec comme action première de ne plus reconnaître le gouvernement malien», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie du Burkina a également insisté sur le retour du président de la transition du Mali, Dioncounda Traoré, afin d'accélérer le processus de normalisation au sud du pays. «Cette normalisation devrait relancer la résolution de la confusion qui règne dans le nord du pays grâce à la médiation de la Cédéao qui ne cesse de multiplier les actions dans ce sens», a-t-il conclu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)