Algérie

La caution morale de Barack Obama



La caution morale de Barack Obama
Pour toute «caution morale» à l'action militaire illégale au regard du droit international qu'ils vont entreprendre contre la Syrie, les Etats-Unis n'ont pu avoir que celle d'un président français dont l'obsession est d'apparaître comme un homme d'Etat «déterminé et résolu» et de monarques arabes dont les régimes ne le cèdent en rien à celui de Bachar El-Assad rayon barbarie et violation des droits et libertés des citoyens.L'Amérique de Barack Obama s'engage donc dans une guerre encore plus isolée qu'elle ne l'a été dans celle contre l'Irak avec George W. Bush de sinistre mémoire. Preuve s'il en est que la philosophie sur laquelle est basée sa conception de l'ordre et du droit internationaux n'a pas varié avec le remplacement du premier par le second. Tout comme son prédécesseur, Barack Obama s'es forgé sa détermination d'aller en guerre contre la Syrie en s'appuyant sur le concept de cette philosophie américaine qui établit que «ce qui est bon pour l'Amérique» l'est pour le monde entier et que les Etats-Unis ont toujours raison quoi que dise et pense le reste de la planète.
Un concept dont les présidents américains s'autorisent pour en chaque circonstance de crise internationale vouloir qu'elle se règle selon ce que les Etats-Unis ont décidé ce qu'il en sera. L'argument définitif dont ils font usage pour faire prévaloir cet objectif est celui de leur suprématie militaire, qui n'est rien d'autre qu'un recours à la loi du plus fort. Dans le cas syrien, l'entêtement du président américain au «prix Nobel de la paix» frelatée à faire la démonstration de la suprématie militaire de son pays, a également une autre explication : celle d'une action militaire destinée à prouver que le déclin économique de l'Amérique dont les signes deviennent de plus en plus probants n'a en rien diminué les capacités militaires au service de sa prétention à l'hégémonie mondiale. Peu importe donc à Obama la réprobation quasi universelle que suscite l'action armée que le Pentagone prépare, du moment qu'elle a pour but de montrer que l'Amérique est encore la seule superpuissance mondiale qui peut faire militairement ce qu'elle veut quand elle le veut.
Bien entendu, le président américain ne justifie pas sa décision d'entreprendre une action militaire contre la Syrie par la volonté d'affirmer la pérennité du statut de seule superpuissance de son pays. Il met en avant le prétendu magistère «moral» qui imposerait à l'Amérique d'agir en défenseur altruiste des peuples opprimés et des hautes valeurs que sont la liberté et la démocratie. Au côté de l'Arabie Saoudite, du Qatar et d'une poignée d'autres Etats dont le monde entier connaît «l'attachement» à ces valeurs. Contradiction dont l'effet destructeur pour sa présentation des motivations américaines de l'intervention militaire ne dérange nullement Barack Obama, comme les mensonges sur la crise irakienne n'ont pas dérangé George W. Bush.


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