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La cause ' perdue 'de la friperie



La cause ' perdue 'de la friperie
Dans la loi de finances pour 2012, les députés ont interdit l'importation de la friperie qu'ils viennent de ré-autoriser, il y a quelques semaines, dans la loi de finances complémentaire pour 2011.
Le lobby trabendiste n'a pas fonctionné pour cette fois-ci. Mais rien n'est perdu, notre assemblée nationale n'a pas de position définitive ; c'est en fonction de circonstances. N'oublions pas que même la demande de repentance à la France a été motivée ' par le président de l'APN ' par des considérations de 'conjonctures'.
En fait, nos députés ont l'habitude de jouer au yoyo avec les quelques espaces de décision que leur laisse un pouvoir qui s'exprime d'abord par les initiatives de son Exécutif. Mais il faut bien donner quelques prétextes au 'débat parlementaire'. Une fois, c'est l'incessibilité des 'logements sociaux promotionnels', la fois suivante, c'est l'importation de la friperie' Cela leur donne l'impression de peser sur la mouture finale de la loi de finances, par exemple, ou de tout autre projet de texte. Une espèce de législation à la marge.
Comme la directive est claire quand il s'agit de question de fond, ils partent ainsi à la chasse de leurs petits espaces de liberté pour y exprimer leur vocation délibérative. La 'direction' de l'Assemblée nationale n'a, en revanche, pas accepté que la proposition de députés indépendants d'indexer les pensions de retraite plancher sur le SNMG, principe historique en matière de droit social, qui pourtant a été assez massivement soutenue. Eh, oui ! Depuis que les mouvements de contestation ont gagné les sociétés d'Afrique du Nord, les salaires, bourses, pensions et privilèges sont devenus un instrument de gestion de la paix civile et constituent un domaine politique, donc un domaine réservé de l'Exécutif. Les décisions y afférentes suivent le cheminement suivant : le président décide des relèvements et autres augmentations, sinon un responsable annonce la décision du président, décision qui sera, dans un second temps 'décidée' par la tripartite pour devenir applicable comme initiative politique.
Alors même si, parfois des députés pas trop imprégnés de la logique autoritaire du régime, ou qui font semblant, s'aventurent à susciter l'ingérence législative dans les domaines réservés, c'est la présidence de l'Assemblée qui s'arrange pour siffler, sinon contrecarrer par tous les moyens, y compris l'arbitraire, cette 'sortie de terrain'. C'est ce fonctionnement hiérarchique qui nous fait parler, plus haut, de 'direction' de l'Assemblée. On a même vu récemment un amendement reformulé, bien après son vote, dans la rédaction finale du texte voté !
Pour rester dans le cas de loi de finances, a-t-on le budget d'un secteur discuté dans son montant, un projet inscrit remis en cause dans sa pertinence économique ou sociale. Même le niveau de déficit et le jeu de calcul marqué par de la différence entre prix de référence, arbitraire, et prix réel, aléatoire, du pétrole ne sont jamais discutés. On vote pour un budget fictif, sachant qu'une certain fonds de péréquation viendra combler les erreurs de projection. Enfin, tant qu'il reste quelque chose dans ce fonds.
Devant cette impuissance, il ne leur reste que des causes de bazar. La friperie, par exemple, une grande cause perdue.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr
FFFFF 05-11-2011 10:20
AqelouacheCapricorne 05-11-2011 07:27
Loukan 04-11-2011 10:29
boukhtil 03-11-2011 23:05


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