Algérie

La Casbah, un souffre-douleur '


Le mouvement associatif pour la sauvegarde du patrimoine immobilier continue de tirer la sonnette d'alarme sur un legs plusieurs fois séculaire et classé, voilà il y a quatorze ans, héritage universel par l'Unesco. Il s'agit bel et bien de la cité de Sidi Abderrahmane, à partir de laquelle la Fondation Casbah vient de lancer un SOS. Un autre cri de détresse en direction des pouvoirs publics qui font montre de signes d'indigence quant à la préservation d'un joyau ancestral. Le chassé-croisé demeure, semble-t-il, le jeu favori de l'administration. La fuite en avant et l'imbroglio juridique, pour le moins inextricable, alimentent les tergiversations et contribuent, à l'évidence, à la lente agonie. Voire à une mort programmée. La complexité, nous dit-on, se résume dans la question des bâtisses à détruire ou non, la transformation des demeures en placettes sans titre légal, l'incessant ballet du squat, le perpétuel problème des indivisaires sans possession de titre mis à jour en cas du décès du propriétaire ou encore la faible quote-part de ce dernier, arrêtée unilatéralement par l'autorité compétente permettant de compléter les engagements financiers de l'Etat. Moins de 50 propriétaires ont pu bénéficier d'une aide financière sur des centaines de demandeurs, nous apprend-on. Autant de lancinantes questions qui laissent supposer que ce patrimoine, qui se réduit à une peau de chagrin, est devenu un souffre-douleur des collectivités locales. Une bien triste réalité qui nous renseigne, à bien des égards, sur le péril qui pèse de tout son poids sur la demeure. En clair, une cité qui risque d'être déclassée si une option plus sérieuse de l'Etat, couplée à une action mieux soutenue de la société civile, n'est pas envisagée.
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