La Casbah

Des dizaines de familles élisent domicile dans certaines ruelles de La Casbah. C'est le cas de la rue des Frères Mechri (ex-Maupas) où 21 familles vivent à la belle étoile. Ces dernières avaient pris possession depuis plus d'une année de ladite rue, suite à l'effondrement des bâtisses qu'elles occupaient comme locataires.Elles se sont retrouvées du jour au lendemain sans gîte, exposées à des conditions d'insalubrité publique criante. Après avoir vainement exprimé leur colère contre les autorités locales pour un éventuel relogement, ces familles semblent se résigner, en prenant leur sort en main, mettant l'Etat devant le fait accompli : les reloger ou les mettre dans un centre de transit.«Maintenant que notre état de détresse ne préoccupe plus les pouvoirs publics, nous n'avons le choix que de continuer à occuper la rue», tempêtent des pères de famille. Dans les abords du palais Khdaouedj El Amia (rue Mohamed Akli Malek), la même détresse : des familles obstruent une ruelle, en partageant le même caniveau qui leur sert de vespasiennes, au moment où des squatters occupent des maisons le long de la rue Braham Fateh, après que celles-ci eurent été murées.