Algérie

La cartographie des zones inondables prête dans une année 600 communes sont concernées



Après avoir enregistré des résultats remarquables en matière de réalisation d'ouvrages hydrauliques, le ministère des Ressources en eau s'attaque à la protection des villes contre les inondations. Un travail consistant en réalisations en vue d'arrêter un plan de sécurisation des zones à haut risque inondable.»
Nous avons déjà un premier recensement fait sur les zones potentiellement inondables», a expliqué, dimanche, Hocine Necib, ministre du secteur en marge de sa visite dans la wilaya de Aïn Témouchent. Ce recensement a identifié 600 communes inondables à travers le territoire national. Pour conforter ce travail en vue d'engager des opérations efficaces sur le terrain, le ministère annonce l'élaboration d'une cartographie des zones inondables.
«Nous avons décidé de recourir à des moyens technologiques plus modernes. Pour cela, nous avons engagé, en collaboration avec l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) une étude permettant de localiser avec précision les zones inondables, les zones les plus fragiles donc les prioritaires ainsi que les mesures à prendre pour la protection de ces zones contre les risques naturels», a-t-il encore expliqué. M. Necib précise que «la cartographie des zones inondables sera prête l'année prochaine».
300 milliards de dinars alloués
En attendant, un programme de 300 milliards de dinars a été alloué à cette opération. La nouvelle bataille engagée par le ministère des Ressources en eau concerne la gestion et surtout la rationalisation de l'eau. Pour ce faire, une campagne de sensibilisation nationale est en préparation au niveau du ministère «pour inciter les citoyens à ne pas gaspiller et à utiliser l'eau de façon rationnelle», a indiqué M. Necib. «L'Algérie est un pays semi-aride. Nous avons déployé des moyens colossaux pour mobiliser et distribuer la ressource. L'eau reste mal répartie entre les régions et son exploitation coûte parfois très cher à l'Etat.
C'est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de mener une grande campagne de sensibilisation pour ancrer dans l'esprit et la culture du citoyen la nécessité de préserver l'eau à travers une utilisation rationnelle de cette ressource qui peut devenir rare», a-t-il expliqué.
Le ministre a choisi l'exemple de la wilaya de Aïn Témouchent, à faible pluviométrie, où l'approvisionnement en eau potable se fait essentiellement à partir des stations de dessalement de l'eau de mer, ce qui donne un prix de revient excessivement cher. Pour lui, outre la priorité accordée à l'amélioration du service public de distribution de l'eau potable, le ministère se penche également sur une politique d'interconnexion des ouvrages pour «améliorer la répartition de l'eau et toucher les villes qui ne sont pas suffisamment alimentées».
A propos de la gestion de l'eau dans la wilaya de Aïn Témouchent, le ministre a exprimé «sa satisfaction». «Je suis très satisfait quant à l'état du secteur dans la wilaya qui est approvisionné de manière organisée mais surtout sécurisée que ce soit au niveau de l'alimentation en eau potable qui provient de la station de dessalement de l'eau de mer ou encore des réserves existant dans le basion estimées à 13 millions de m3», a dit le ministre, précisant que le taux de raccordement en eau potable est à 98%, «ce qui est très bien». En ce qui concerne l'assainissement, il a estimé que la situation peut s'améliorer après la réception de la station de dessalement de l'eau de mer de Béni Saf et Aïn Soltane.
«Cela nous permettra de faire l'extension du réseau d'assainissement et d'épuration des eaux», a-t-il dit en soulignant que le taux de traitement des eaux usées est de 60% et que des projets seront lancés pour améliorer ce taux. Pour ce qui est de l'irrigation des terres agricoles, il a mis l'accent sur la nécessité d'achever les ouvrages inscrits au niveau de la retenue culinaire de Sidi Ameur pour «améliorer l'exploitation et faire profiter le plus grand nombre d'agriculteur des eaux épurées», a-t-il indiqué.


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