Distribution de couffins de denrées alimentaires par les restaurants «Errahma», les aides fusent de partout comme si le besoin en soutien n'est nécessaire que durant le mois sacré.La carotte s'est envolée hier sur les marchés de Béjaïa. C'est l'unique augmentation des prix remarquée en ce deuxième jour du mois sacré. Le reste des produits n'a connu aucune flambée. Bien au contraire, les prix de certains produits sont même revus à la baisse: la carotte cédée la veille du mois sacré entre 60 et 70 DA le kilogramme était vendue hier à plus de 120 DA.Du simple au double qui s'explique par le recours à ce légume dans les dîners des ménages dont la chorba occupe la place de la reine. L'oignon est cédé à 40 DA au lieu de 50 la veille du mois sacré, la courgette a gardé le même prix. L'haricot vert s'est adjugé 10 DA de plus hier, alors que les fruits descendent un par un. La pastèque valait hier 25 DA le kg. Le melon a été cédée 20 DA. Quant à la viande rouge, le prix au kg oscille entre 850 et 950 DA, c'est selon qu'on s'approvisionne au marché ou chez le boucher du coin de la rue.La traditionnelle flambée des prix constatée au courant des premiers jours du Ramadhan n'est franchement pas au rendez-vous à Béjaïa même si une légère hausse a été constatée pendant les derniers jours qui ont précédé l'événement, il reste que l'inquiétude suscitée a vite laissé place à la quiétude comme nous l'affirme ce père de famille rencontré au marché de la ville de Béjaïa «pour être franc avec vous, la situation reste supportable comparé à ce qui s'est passé l'an dernier.Cette année, il y a eu une légère hausse aussi avant Ramadhan mais depuis aujourd'hui, à l'exception de la carotte, tous les prix ont stagné au même niveau et certains ont même reculé». Comme il est de coutume, en ce mois dit de piété, les nouveaux comportements ont refait surface dans les habitudes de consommation. Durant toute la période du mois de Ramadhan, le sevrage qui influe considérablement sur leur système nerveux, donne lieu à des comportements de consommation qu'on ne rencontre qu'en pareille période. Un comportement qui n'échappe pas aux commerçants, qui multiplient les ruses pour séduire le consommateur et justifier les augmentations des produits affichés. Société solidaire, fort heureusement, les ménages à bas revenus ne trouvent leur salut que dans la solidarité qui s'organise un peu partout. Distribution de couffins de denrées alimentaires par les restaurants «Errahma», les aides fusent de partout comme si le besoin en soutien n'est nécessaire que durant le mois sacré mais ça c'est une autre histoire. L'association «Kafil El Yatim» a sacrifié déjà huit veaux offerts par un bienfaiteur. Elle prévoit d'en sacrifier deux autres. Cette même association distribuera plus 600 couffins de denrées alimentaires. La Chambre de commerce a mobilisé une vingtaine de commerçants qui ont élu domicile à la grande surface du Lac pour mettre en vente des produits locaux à des prix raisonnables. Hier matin, les exposants n'avaient pas eu le temps de déposer les marchandises que les clients étaient déjà là. L'eau minérale, des sodas, des jus, des pâtes et des détergents, des huiles, des fromages, des yaourts, des biscuits, de la semoule, tout y est sauf les fruits et les légumes. Pour quelle raison' On ne sait rein. Certains affirment qu'ils s'installeront bientôt. Il en est de même pour les spectacles d'animation. Au deuxième jour, les salles de spectacles brillent toujours par un vide sidéral qui ne tardera pas à s'estomper pour laisser place à l'animation culturelle qui d'ailleurs ne prend vraiment son envol qu'au bout de la première semaine.
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Posté Le : 20/06/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com