La capitale du Titteri au Congrès international sur le patrimoine

En coordination avec l'université Abou Bekr-Belkaïd de Tlemcen, «l'Association arabe pour les civilisations et les arts islamiques» a organisé la 7e édition du Congrès international sur le patrimoine qui s'est intéressé, cette année, à la relation entre le patrimoine, le tourisme et les arts, et leur rôle dans la consolidation de la mémoire des peuples et leur union. L'événement, la crise sanitaire oblige, s'est déroulée du 28 au 31 octobre sur le web.Aussi, Mohamed Zeinhom, président de l'association susdénommée du Caire estime que le patrimoine constitue une sorte de discours intellectuel et un pont solide qui relie les peuples, en affirmant que le patrimoine est l'empreinte de l'identité et le signe d'appartenance qui caractérise un peuple et détermine ses sentiments et perceptions humaines les plus profonds, leurs arts et leur histoire, car ce concept représente l'un des éléments de base de l'identité culturelle et du développement du tourisme. L'on précisera que l'intitulé de cette manifestation culturelle pour cette année est «Patrimoine, tourisme, arts : entre réalité et aspirations». Un programme riche concocté par plusieurs partenaires, dont l'université Abou Bekr-Belkaïd de Tlemcen, l'université de Monastir, l'Institut d'études et d'éducation islamiques de l'Université d'Allemagne, la Fondation française APTEES, la Ligue des universités islamiques sous les auspices de l'ISESCO, l'organisation caritative Al Makhtoum, ainsi que le syndicat des designers d'art appliqué.
La participation de Médéa à ce rendez- vous culturel de haut niveau a consisté en l'intervention de Smaïl Allal, membre actif de «l'Association arabe pour les civilisations et les arts islamiques», et spécialiste en patrimoine, concernant justement le rôle du patrimoine dans le développement durable en Algérie. Notre conférencier a axé son travail sur deux lieux archéologiques très réputés dans la région de Médéa, à savoir le site romain «Rapidium» et le site islamique «Achir», première capitale des Zirides. Dans son introduction, M. Allal fera remarquer que le tourisme, est en train de devenir une grande industrie à l'échelle mondiale et joue un rôle prépondérant et parfois décisif dans l'économie de certains pays développés et d'autres en voie de développement. Sur la base de ce constat, n'est-il pas nécessaire de repenser une stratégie pour un tourisme durable et lucratif ' Pour évoquer les différents facteurs à valoriser car susceptibles de constituer des éléments d'attraction touristiques, notre conférencier citera, entre autres, l'exemple de la région de Chellalet el Adhahoura, appelée autrefois «Maginot», et qui fait partie des sites archéologiques «Achir» et «Rapidium». Une région réputée pour son artisanat traditionnel dont le tissage.
Par ailleurs, le Pr Mohamed Zeinhom, président de «l'Association arabe pour les civilisations et les arts islamiques» a estimé que le rôle du patrimoine culturel est la réalisation du développement du tourisme durable à la lumière de la mondialisation et de ses exigences. D'autres thèmes ont été proposés par des intervenants d'autres régions d'Algérie et qui auront porté entre autres sur : «Le patrimoine culturel et l'industrie du tourisme», «l'influence du patrimoine folklorique dans le texte dramatique dans le théâtre algérien», «les procédés de promotion du tourisme antique» «les industries traditionnelles du cuir et leur rôle dans la promotion du tourisme», «le tourisme religieux en Algérie» etc.
M. L.