La capitale comptait 6 casernes de janissaires (peut être sept)

Les janissaires (pour la majorité originaires d'Europe de l'Est et élevés dans la tradition musulmane) y vivaient (sauf quand ils étaient mariés). Les casernes étaient extrêmement propres, entretenues par les prisonniers des expéditions maritimes et soumises à une organisation militaire stricte. Tout habitant d'Alger, qu'il soit Arabe, Berbère ou Turc pouvait y trouver refuge en cas de conflit avec un coreligionnaire.
La Caserne M'ta Drouj (des Escaliers). Ces escaliers partaient du port. Les Pachas relevés de leurs fonctions y descendaient, près du quartier des Douamès, où servit Omar - Pacha .
La Caserne M'ta Moussa, qui eut , au nombre de ses Janissaires , le maître andalou Moussa , constructeur présumé des aqueducs du Hamma et du Télemly . Cette caserne était aussi appelée M'ta Bab - el - Djezira (de la porte de I'lle) . Une plaque , datant de 1817 y rappelait que Yahia - Agha l'avait habitée .
La Caserne M'ta Khoddarin Al Qadima : sur la pente longée par le rempart Bab - Azoun se trouvait , au quartier Khoddarin (des Marchands de fruits), la caserne ancienne des fruitiers. La Caserne M'ta Khoddarin Djedida , la caserne nouvelle des fruitiers (cette dernière , en contre - bas de la précédente). En ces bâtiments fut installé le Cercle Militaire colonial français.
La Caserne M'ta Kherratine (des Tourneurs), entre les rues Boza et de l'Aigle, ainsi nommée de la présence de nombreux ouvriers de cette profession établis dans le voisinage. Elle devint un hôpital puis une poste à l'époque coloniale. Dans cette caserne bâtie par Kheirredine Barberousse, les Deys Mohamed Ben Othman , Ali Khodja et Baba Ali firent leur service militaire.
La Caserne M'ta al Maqaroun. Près de la Mosquée de Kurd Abdi : qu'habita Hassan Khodja ben Youb , devenu Khaznadji (ministre des finances) en 1815 (détruite en 1934).
Source : Henri Klein