Algérie

La capitale bloquée pendant plusieurs heures


La capitale bloquée pendant plusieurs heures
Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a inspecté, hier, le chantier de la Grande mosquée d'Alger dont il avait posé la première pierre en 2011. C'est la troisième activité du premier magistrat du pays depuis son accident vasculaire cérébral au printemps 2013. En effet, jeudi 8 septembre, Abdelaziz Bouteflika avait inauguré le Centre international des conférences (CIC), situé à Club-des-Pins, à l'ouest de la capitale. Le jeudi 20 octobre, il avait effectué une sortie à Alger pour inaugurer l'Opéra.Ce regain d'activité chez le chef de l'Etat est intervenu après une absence de plus trois ans. Affaibli par la maladie, il n'est même pas apparu durant la campagne électorale pour son quatrième quinquennat. Durant cette très longue absence, seul un cercle restreint lui rendait visite à sa demeure médicalisée de Sidi Fredj. Il s'est suffi de messages occasionnels adressés aux Algériens. La sortie sur le terrain du président Bouteflika ne peut être interprétée qu'en fonction de la situation politique qui agite notamment le sérail. Les appétits politiques se sont aiguisés à mesure que durait l'absence du chef de l'Etat, soustrait aux feux de la rampe. Son retour sur la scène, à travers des inspections de terrain, se veut une tentative de reprise en main de la situation, mais aussi une façon de délivrer des messages sibyllins, il faut le dire. Des messages destinés à la fois à ses courtisans et fidèles et aux opposants. Longtemps désigné du doigt comme incapable d'assumer ses fonctions de premier magistrat du pays, Bouteflika tente, vaille que vaille, de démontrer, d'abord, qu'il "reprend" les choses en main. Mais aussi qu'il est le seul maître à bord. Nonobstant ce volet communicationnel choisi par les proches du chef de l'Etat, et qui demeure tout de même un accoutrement propre à une situation d'invalidité plus ou moins assumée, il n'en demeure pas moins que toutes les sorties d'Abdelaziz Bouteflika restent empreintes d'un silence radio sur la situation générale du pays. Ni la crise économique ni les tiraillements qui animent les hommes du pouvoir n'ont fait sortir le Président de son silence. Un silence qui ne rassure pas les Algériens qui attendent une expression directe du chef de l'Etat. La visite de la Grande mosquée d'Alger est un exercice de politique domestique. Un exercice contre-productif, tant est que les Algérois ont vécu une congestion d'enfer. En effet, pour sécuriser cette sortie, tout Alger a été barricadée par des escouades de policiers. Pendant plus de trois heures, il était impossible de se déplacer en voiture dans la capitale. Les Algérois, qui voudraient bien, peut-être, entendre le Président leur parler, étaient bien furieux de rater qui son rendez-vous, qui sa consultation médicale, qui son travail. Fallait-il bloquer Alger pour juste une inspection silencieuse 'Mohamed Mouloudj
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