Algérie

La CAP plaide pour l'application des lois déjà en vigueur



En parallèle aux multiples assurances formulées dans le sens d'une relance économique, les organisations patronales ne cessent d'afficher leur ferme volonté d'être partie prenante dans le débat amorcé par le nouveau gouvernement et qui traite de cet aspect-là. Dans ce registre, la Confédération algérienne du patronat (CAP) a appelé, hier mercredi, à faire appliquer sur le terrain ce qui a déjà été consigné sur le papier il y a de cela des années.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - « La situation politico-économique de l'Algérie interpelle aujourd'hui », a constaté Boualem M'rakach, président de la CAP, devant un parterre de journalistes à l'hôtel El-Aurassi, en marge d'une réunion des membres de la confédération patronale. Il a indiqué que l'heure est au renouveau, et qu'un changement en appelle un autre.
Suite aux derniers changements observés sur la scène politique, Boualem M'rakach affirme croire en « la volonté du président de la République quant à enclencher un processus permettant de développer l'économie nationale ».
Une série de propositions a donc été déclinée par la CAP pour tenter d'apporter une modeste contribution au mouvement de changement en cours. Et pour le président de la CAP, il n'y a pas trente-six mille solutions pour réaliser cela. « Il suffit d'appliquer concrètement des lois déjà existantes.» Ce qu'il faut faire à ce stade, dit-il , c'est trouver les instruments pouvant légiférer les lois de base, mais surtout qui permettraient de déterminer la mission et le rôle de chaque partie opérant dans le développement de l'économie nationale, à savoir le gouvernement, les syndicats et les travailleurs. « Ce qui nécessite la création de conventions collectives .»
II tient à préciser, encore, que notre législation est claire et a bien défini les rôles et les prérogatives de chacun. Boualem M'rakach a, par ailleurs, insisté sur l'impératif de rompre avec de sombres pratiques liées à la « dilapidation de l'argent public ». Car, poursuit-il, « la logique voudrait que tout Algérien est libre de donner son avis sur les dépenses faites par le Trésor public ». Les deniers publics doivent servir l'économie nationale et non la satisfaction personnelle d'une catégorie de privilégiés.
Dans le chapitre du développement économique, le président de la CAP recommande, en outre, de donner une certaine priorité à l'essor des petites et moyennes entreprises (PME). Insistant sur l'importance de ces dernières dans le développement économique des pays les plus développés, il rappelle qu'elles y contribuent à hauteur de 70%. II se demande, par là, pourquoi ne pas faire de même en Algérie, d'autant plus que « le potentiel est bien là ».
Sur cette même lancée, Boualem M'rakach parle d'une situation économique qui frôle le chaos. S'appuyant sur des études réalisées par la CAP, Boualem M'rakach a fait savoir qu'en termes de production alimentaire, l'Algérie produit plus qu'elle ne consomme. Pourtant, on continue d'importer de l'étranger, souligne-t-il.
Le porte-parole de la CAP appelle enfin le gouvernent à enclencher un débat critique sur la situation du pays, en impliquant toutes les composantes de la société.
M. Z.


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