Algérie

La canicule est plus fréquente en Algérie



Alors que, sur le calendrier, la fin de l'été approche, la canicule continue de marquer le climat dans certaines wilayas du pays, notamment au Centre et à l'Est du pays, qui enregistrent des températures atteignant localement 43 degrés Celsius.Pour les experts, le changement climatique augmente la fréquence des épisodes caniculaires. Ainsi, vendredi, un bulletin météorologique spécial (BMS), émis par l'Office national de la météorologie, annonçait des vagues de chaleur pour hier et aujourd'hui dans les wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El Tarf avec des températures maximales oscillant entre 39 et 41 degrés, atteignant localement 42/43 degrés le dimanche, alors que les températures minimales prévues se situeront entre 26 et 30 degrés. Au début du mois, ce sont les wilayas de Tipaza, Alger et Boumerdès (au centre du pays, sur le littoral) qui avaient été affectées par la canicule avec des températures maximales oscillant entre 39 et 41 degrés, pouvant atteindre localement 42/43 degrés, alors que les températures minimales prévues étaient situées entre 26 et 30 degrés, selon un BMS émis par l'ONM.
Egalement concernées : les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba et El Tarf (Centre et Est du pays, sur le littoral) avec des températures maximales oscillant entre 39 et 41 degrés pouvant atteindre localement 42/43°, et températures minimales entre 26 et 30 degrés.
La canicule est un danger pour la santé de tous, expliquent les spécialistes. C'est un phénomène qui a commencé, en juillet dernier, à devenir subitement familier aux Algériens qui n'étaient pas habitués à des températures au-dessus des 40° durant plusieurs jours consécutifs, avec des pointes à 45° et même plus. La canicule exceptionnelle vécue en juillet 2023 en Algérie et celle que certaines wilaya vivent en ce moment, ne sont pas particulières à notre pays ni à notre région. En France, où vit une forte communauté d'Algériens, l'été 2023 s'est classé au 4e rang des étés les plus chauds depuis 1900 derrière 2003 et 2022 et quasiment ex-aequo avec l'été 2018, selon le site de Météo France. Au cours de l'été 2023 (juin-juillet-août), 3 vigilances orange ou rouge ont été dénombrées, en France, pour canicule dont la plus importante du 11 au 25 août a nécessité le passage en rouge sur 19 départements du Sud-Ouest au Centre-Est à partir du 22 août. Selon l'agence française Santé publique, presque 400 décès de plus que la normale ont été recensés en France pendant la canicule du 11 au 26 août (bilan provisoire). L'agence précise que les personnes âgées d'au moins 75 ans constituent la classe d'âge la plus touchée. Idem dans les autres pays européens, comme le Portugal l'Espagne, la Suisse, l'Italie ou l'Allemagne dont les capitales ont fait face à des températures particulièrement élevées à la fin août, à cause du fameux dôme de chaleur. En Italie, il y a eu une alerte pour « vague de chaleur » jusqu'au 23 août, avec, dans le Nord du pays, des températures atteignant localement jusqu'à 40-41°C. En Espagne, presque tout le pays qui a enregistré des températures atteignant plus de 40°C jusqu'à 44°C, sur fond d'incendies dévastateurs, du fait des conditions météorologiques favorables et de la sécheresse.
Le 18 août, c'était la Suisse qui affrontait des températures maximales comprises entre 33°C et 37°C. L'Allemagne également a souffert du dôme de chaleur, de même que la Grèce avec en certains endroits, 46.4°C recensés. Aux Etats-Unis, selon les spécialistes, les canicules amènent avec elles un lourd bilan de décès. Ils précisent que parmi les gens qui meurent à cause d'une chaleur excessive, il y a une part disproportionnée de gens plus pauvres qui n'ont pas accès à de la climatisation et à des endroits sécuritaires ou à de l'hydratation. Le Centre de contrôle des maladies des Etats-Unis a rapporté en moyenne 700 décès et 9.000 hospitalisations chaque année, liés à la chaleur, bien que, comme le précise cette institution, les véritables chiffres sont probablement plus élevés parce qu'un tel décès peut en fait être attribué à d'autres causes, dont en premier lieu des troubles cardiaques. La même source insiste sur le fait que ceux qui sont les plus susceptibles de mourir à cause de la chaleur, sont les gens âgés de même que les gens plus pauvres, les migrants et les sans-abris, en plus des travailleurs agricoles ou de la construction.
Lakhdar A.
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