La CAN-2013 dans tous ses états

Le Maroc sauve la peau du lion face à une équipe mozambicaine déstabilisée et noyée par l'accélération des lions de l'atlas qui ne pouvaient d'ailleurs pas faire autrement que de se donner à fond devant ses milliers de supporters venus de tout le Maroc. Le début de la rencontre était à la faveur des visiteurs qui développaient un jeu qui mit dans tous ses états, le nouvel entraîneur, Rachid Taoussi jusqu'à faire tomber sa veste d'un geste d'énervement.
Ce fut le premier signe d'inquiétude qui gagnera non seulement le staff technique, mais aussi les tribunes qui ne cessaient de pousser ses représentants à réclamer le changement de quelques joueurs. Les descentes créées par les accélérations des poulains de l'allemand très cool, pas inquiet et confiant, mettaient le feu dans la baraque du gardien marocain, ce qui annonçait un difficile contrôle des attaquants qui multipliaient leurs contre-attaques. Le réveil à petit feu des locaux s'est vite concrétisé grâce à des buts d'Abdelaziz Barrada, Houssine Kharja, Youssef El Arabi et Nordin Amrabat. Tout se précisait dés la 85e minute, où El Arabi profitant d'un centre bien travaillé par Zakarya Bergdich, catapulte le ballon au fond des filets (3-0). Nordin Amrabat s'offre même le luxe d'un quatrième but (90e+4). Le Maroc ira donc à la CAN-2013. Les Tunisiens pour leur part, échappent de justesse à une élimination malgré le nul ramené de (2 -2), ramené du Sierra Leone, le 8 septembre écoulé. Samedi dernier, ils étaient loin, voire très loin de convaincre. Leur qualification après ce nul (0-0) est le fruit du travail de Youssef Msakni qui avait égalisé, l'on s'en souvient, en toute fin de match (2-2) à l'aller. Mais cette fois-ci, il s'agissait de pousser la balle, de l'éloigner pour éviter toute désagréable surprise de dernière minute malgré l'infériorité numérique des Leone Stars. Dés la 27e minute du jeu, l'arbitre sort le carton rouge à l'adresse de Djibril Sanko pour un geste déplacé à l'égard de Hamdi Harbaoui, mais jugé sévère par les techniciens de la balle ronde qui ne s'attendaient pas à une expulsion directe. Mais cela n'a pas affecté le Sierra Leone qui a fait jeu égal. D'ailleurs à la 24e minute, ils parviennent à marquer, mais leur but est n'est pas accordé pour position de hors-jeu. Une seule occasion est à signaler du côté tunisien, celle qui s'est présentée à hauteur des 18 m. En seconde période, la Tunisie cherchait la meilleure piste à emprunter pour aller vers les buts, via des détours mais ces derniers sont très mal exploités par faute de précipitations et une absence totale de concentration. Les Maliens, eux, passent tranquillement en classe supérieure de la CAN-2013. Trois à zéro au match aller à Bamako, puis (4-1) à Gaborone au match retour. Ils se sont carrément baladés sur le terrain. Les buts maliens ont été inscrits par Cheikh Diabaté (29e), Modibo Maïga de la tête (60e), Mamadou Samassa d'un crochet et d'un tir croisé dans un angle fermé (77e) et Kalilou Traoré (85e). Sembowa n'a pu que sauver l'honneur pour les Zèbres à la 88e minute. Le champion d'Afrique, la Zambie persiste et signe. Les hommes d'Hervé Renard restent collés à leur dernière coupe. Ils ne veulent pas la lâcher et iront vers une démonstration en janvier prochain en Afrique du Sud, après un match sévère face aux Ougandais sanctionnés par la séance des tirs au but (9-8). L'Ouganda n'a plus pris part à une CAN depuis 35 ans, soit depuis 1978. Le Ghana est le premier pays à avoir décroché sa qualification pour la Coupe d'Afrique. A Lilongwe (Malawi), tout s'est emballé dés la 3e minute lorsqu'Afriyie Acquah trouve la faille dans la défense malawienne en ajustant très légèrement un centre, venu de la droite tiré par André Ayew. A l'aller, les Ghanéens avaient déjà fait la différence (2-0). Le Nigeria n'a fait qu'une bouchée de son voisin libérien en l'écrasant sur le score de (6-1), alors que les deux équipes s'étaient séparées sur un score d'égalité (2-2) lors du match aller. Les Nigerians ont rapidement ouvert le score dès la 2e minute et sont allés à la pause avec l'avantage de (2-0). En deuxième période, ils ont marqué quatre autres buts dont un doublé de Moses et un penalty de John Obi Mikel. Les visiteurs ont pu sauver l'honneur en fin de match. Il y avait à Dakar (Sénégal), un monde exceptionnel pour ce match de la honte. L'affiche ne pouvait pas, ne pas drainer autant de supporters. Sénégal-Côte d'ivoire. C'est la fête, c'est le football par excellence. Pas pour longtemps. La déception est totale. Il n'y avait ni football, ni affiche, ni sportivité. Pour preuve, à la 76e minute, le match est interrompu au regard de ce qui se passait au c'ur des tribunes sous la houlette des Sénégalais, devenus en un court instant, hors contrôle. Drapeaux sénégalais brûlés, le terrain devient un véritable champ de ruine, projectiles fusent en provenance des tribunes. Un feu se déclare. Les supporters ivoiriens poursuivis, fuyaient dans toutes les directions à la recherche d'un abri, ils ne trouvent comme seul refuge que la pelouse pour être protégés par les agents de sécurité. Le score était en faveur de la Côte d'Ivoire qui l'emporte deux à zéro grâce à Didier Drogba. Il était compris que pour le Sénégal, l'équation était simple : marquer deux buts sans en encaisser. Mais en fin de seconde mi-temps, le match prend une autre ampleur. «De retour sur la pelouse, tout semblait aller pour le mieux du côté de la Côte d'Ivoire. Didier Drogba a oublié sa douleur à l'épaule. Alors que Yaya Touré bénéficie d'un coup franc, Drogba se charge de le tirer en force à 20 mètres du but. L'ancienne gloire de Chelsea ouvre le score (52e). L'équation se complique pour les joueurs sénégalais qui doivent désormais marquer trois buts pour espérer être du voyage en Afrique du Sud. Ce sera peine perdue. La messe est dite quand Didier Drogba scelle le score (2-0) après un penalty suite à une faute de main.