Algérie

La campagne oléicole a atteint les 70% à Tizi-Ouzou.. Plus de six millions de litres récoltées



Le rendement a diminué cette année à cause du laisser-aller des citoyens qui ne veillent pas sur leurs oliveraies.«La récolte oléicole a atteint un taux de 70% au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce qui a permis la production de plus de 6 millions d'huile d'olive à ce jour, plus précisément 6 386 000 litres avec un rendement d'olive de 14 qx/ha et 23qx/ha d'huile», a affirmé Samia Hadji, responsable de la filière oléicole au niveau de la Direction des services agricoles de la wilaya (DSA). Faisant comparaison par rapport à la précédente campagne qui était singulière, elle a affirmé que le rendement a diminué cette année à cause du laisser-aller des citoyens qui ne veillent pas sur leurs oliveraies. «Les citoyens partent et se manifestent juste pour la cueillette des olives et prennent pas soin de leurs oliveraies. Ils négligent les opérations de greffage et d'entretien des oliviers», regrette-t-elle. D'ailleurs, des campagnes de sensibilisation sont lancées par leur direction au profit des agriculteurs de la localité d'Ifigha pour les sensibiliser sur le rôle de la taille de l'olivier pour une assurer une récolte prometteuse.
Une initiative qui a menée en collaboration avec le Conseil interprofessionnel de la filière oléicole. «Nous avons conseillé les agriculteurs de tailler leurs arbres et ce, à chaque fin de la récolte», a indiqué Hadji tout en précisant que six localités potentielles dans la production oléicole sont retenues pour la tenue de ce genre de rencontres de sensibilisation, et ce, en présence de maîtres tailleurs. Il s'agit des localités de Boghni, Azazga, Bouzeguène, Draâ-Ben-Khedda, Makouda et Fréha.
Le processus de labellisation est en cours
Quant à l'état d'avancement du projet de labellisation d'huile d'Ath Ghobri mis en place par leur direction au mois de novembre dernier, Hadji a rassuré que le projet va bon train et des projets similaires sont lancés au niveau des localités de Maâtkas et Draâ-Ben-Khedda pour labelliser leur huile d'olive. «Nous avons appelé les agriculteurs et les propriétaires de huileries à se regrouper en association et en coopérative pour réaliser ces projets de labellisation et d'améliorer l'itinéraire technique du ramassage d'olive, mais aussi de mettre à jour les unités de transformation au niveau des huileries de la région. Nous avons mis en place un cahier des charges pour produire une huile extra-vierge dont l'objectif est d'exporter notre huile sur le marché international».
Il est à rappeler à ce propos qu'après la région des Ait Ghobri à Azazga qui a vu le processus de labellisation de son huile d'olive lancé, c'était au tour de la région de Maâtkas de lui emboîter le pas en enclenchant un processus similaire. C'est ainsi qu'en prévision de cette labellisation, l'association «Achvayli n'Maatkas» a été créée il y a quelques semaines lors d'une réunion des services agricoles concernés avec les oléiculteurs et les oléifacteurs de la Daira de Maâtkas.
La production Maâtkas a chuté de 700 000 quintaux
La production de cette année est bien médiocre comparée à celles de la saison passée. Connue pour être la région où il y a le plus d'oliveraies dans toute la wilaya de Tizi Ouzou, la région de Maâtkas a battu tous les records en matière de production durant la saison écoulée. A elle seule, elle a produit plus de 2 millions de litres, un chiffre peut être jamais atteint. Les quelques cinquante huileries répertoriées au niveau de cette région ont produit environs 10% de la production de la wilaya estimée à 13 millions de litres. Pour cette année, cette production a chuté de quelques 700 000 quintaux. Un volume de 1 240 000 litres a été produit, soit près de la moitié de celui obtenu l'année dernière.
Cependant, le temps n'est pas à l'alarmisme. Le producteurs, sont toujours désillusionnés du fait qu'ils aient buté sur le problème de la commercialisation bien que les prix soient jugés abordables. Ils oscillent entre les 650 pour l'huile triturée en moderne et 700 dinars pour celle triturée en traditionnel. Les producteurs ont toutes les difficultés à écouler leur production et appréhendent du coup une baisse de la qualité du produit quand il est emmagasiné pour de longues périodes. Pour faire face à cette problématique, certains ont suggéré la mise en place d'un organisme dont la mission est de collecter l'huile d'olive chez les producteurs et de s'occuper de sa commercialisation. C'est ainsi qu'il est attendu qu'une fois le processus de labellisation de l'huile de Maâtkas achevé, il contribuera à mettre fin à la commercialisation tout azimut, et permettra au produit local d'avoir un label qui va le protéger et le promouvoir sur le marché. Ceci alors que la labellisation introduira de nouvelles techniques de cueillette et de stockage des olives, selon un processus qui permettra un meilleur produit et une qualité supérieure de l'huile selon les spécialistes.
La labellisation devra mettre fin au non respect de certaines conditions inhérentes à l'obtention d'une bonne qualité d'huile. Des échantillons d'huile d'olive prélevés dans plusieurs daïras de la wilaya présentent dans beaucoup de cas un fort taux d'acidité supérieur à 3 % alors que la norme internationale est de 0,8%. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. On peut citer la longue durée de stockage des olives au niveau des champs et des unités de transformation (les normes requises pour l'obtention d'un produit de qualité sont de 72 heures maximum de stockage), le non-tri des olives avant la trituration, leur stockage dans des sacs en plastique, etc.
340 000 plants d'oliviers cherchent acquéreurs
A propos du nouveau programme de plantation des oliviers mis en place par la DSA. Hadji Samia a précisé que 340 000 plants d'oliviers et 240 000 autres de greffage sont disponibles. Tout en affirmant que le prix du plant a connu une baisse de 20 Da, puisqu'il est proposé cette fois-ci à 240 Da au lieu de 260 Da auparavant. A cet effet, elle a appelé les agriculteurs à se rapprocher des subdivisions agricoles pour être remboursés sur le prix avec lequel il ont procuré les plants. D'après la même responsable, ce sont les services de l'ERGR qui sont chargés de la livraison de ces plants au niveau des subdivisions.
«Nous appelons les agriculteurs de se rapprocher au niveau des subdivisions agricoles de leur localité pour récupérer leurs plans».


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