Alors qu'ils s'attendaient à un soutien de l'Etat telles que des mesures incitatives, les agriculteurs sont restés sur leur faim. Pis, les intrants sont sous forte pression.Certains comme le 15/15/15 (NPK à enlèvement sécurisé) sont indisponibles dans les magasins de Fertial. Les 9000 quintaux qui étaient en stock avaient été acquis au prix fort auprès d'un fournisseur marocain. Cette quantité avait été rapidement enlevée en janvier par de gros agriculteurs privés. Selon l'attaché de presse de la Chambre d'agriculture, la rupture des stocks au niveau des magasins Fertial serait due à l'absence de la matière première incontournable pour permettre à l'Algérie de produire son fertilisant à haute rentabilité. La même démarche d'importation est appliquée par la Coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls pour éviter à ses clients une rupture des stocks de fertilisants. La hausse des prix des intrants qui est passé de 6.000 DA à 8.000 DA le quintal donne à réfléchir aux agriculteurs. Tout autant d'ailleurs que la taxe fixée à 19% alors qu'elle était à 17 %. En tous les cas, ces aléas ne les ont, apparemment, pas affectés puisqu'ils se sont mis à travailler leur terre à la date prévue pour la campagne. « Personnellement, j'ai entamé la campagne 2018 il y a quelque jours», dira un des adhérents de la Chambre de Annaba. Pour l'heure, il n'y a que le problème de l'agriculture et de ses filières qui forment le sujet de discussion des citoyens. Y compris l'agriculture familiale qui permettra de créer de la richesse et de l'emploi dans les zones de montagne. De fixer les populations rurales, spécialisées dans différentes autres activités comme l'apiculture, oléiculture, l'aviculture et bien d'autres liées de près ou de loin à l'agriculture, l'élevage et la pêche. Toutes figurent à l'ordre du jour des réunions des différentes Chambres en charge de leur filière respective. D'où les échos de chauds débats sur la cherté des intrants et leur indisponibilité chez les fournisseurs des petits et moyens agriculteurs et la hausse des taxes. Il a été aussi question de faux adhérents dans les Chambres d'agriculture, d'élevage et de pêche. Les véritables acteurs ont exprimé leur rejet de l'intrusion de personnes étrangères dans leur Chambre. «Ce sont de faux agriculteurs, apiculteurs et éleveurs que l'on intègre dans les Chambres professionnelles pour profiter de certains privilèges», a affirmé un de ces agriculteurs. Invité à préciser son affirmation sur les privilèges, il a assuré que la démarche était spécifique aux années ou l'Etat accompagnait sans retenue les animateurs des 3 filières. Ces derniers profitaient ainsi des attributions de lot de terrain agricoles, de crédits bancaires et autres avantages comme l'enlèvement des intrants en toute priorité. Il est dit que ces avantages ou privilèges sont appelés à disparaître conformément aux nouvelles orientations du ministère. «C'est la politique du chacun pour soi et Dieu pour tous qui devrait prévaloir», a affirmé un agriculteur. Il faisait écho à la déclaration de l'actuel ministre faite lors de son discours d'installation en mai 2017 lorsqu'il a indiqué : «Le secteur de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche est un secteur important. C'est une alternative sur laquelle mise le gouvernement pour développer autres que celles où l'Etat est partout et nulle part à la fois. On est loin des mesures incitatives portant sur des subventions en équipements et intrants agricoles en particulier. Cela semble ne pas surprendre les concernés y compris en ce qui concerne la hausse des prix des intrants dont le prix à la tonne a été revu à la hausse. Même s'il est limité à des axes d'orientation de la politique générale de gestion du secteur de l'Agriculture, l'accompagnement du gouvernement va sans doute galvaniser les producteurs. C'est que, par cet acte, il garantit de meilleurs rendements et donc plus de revenus aux producteurs agricoles. Nos sources indiquent que les responsables et les agriculteurs ont été sensibilisés, lors de leurs différentes rencontres, de la nécessité de prendre les dispositions idoines pour que ces mesures profitent effectivement aux producteurs et non aux spéculateurs. Ils ont cité ceux qui n'ayant rien à voir avec une quelconque activité, s'intègrent dans l'une des chambres pour manipuler et s'arroger des dividendes.
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Posté Le : 10/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A DJABALI
Source : www.lnr-dz.com