La campagne électorale peine à décoller

A l'entame de sa cinquième journée, la campagne électorale à Oran n'a toujours pas atteint son rythme de croisière. Face à une population totalement désintéressée par la chose politique, les partis engagés dans ces joutes électorales tentent tant bien que mal de faire du neuf avec du retapé. Hormis quelques affiches placardées ça et là, rien ne semble indiquer qu'un rendez-vous politique important pointe à l'horizon. A quelques exceptions près, se sont les mêmes thèmes de campagne que les candidats tentent de rabâcher dans leur quête d'un électorat, qui attend plus que les éternelles promesses qui ne sont souvent pas concrétisées. «La lutte contre la corruption, la révision du code des communes et de la wilaya, le chômage, le logement», entre autres, sont comme à l'accoutumée les thèmes réchauffés de cette campagne. Sur le terrain, la majeure partie des formations politiques ont curieusement décidé d'opter pour des campagnes de proximité. Rares sont les formations politiques dont le nombre de meetings dépasse quatre. Tous les partis politiques que nous avons pu approcher se disent confiants de l'issue de ce scrutin et annoncent déjà le nombre de sièges qu'ils comptent obtenir. La crise qui couve depuis quelque temps au sein de l'ex-parti unique est mise à profit par les autres formations politiques, qui tentent d'investir le terrain laissé libre par le FLN, notamment dans les zones rurales, d'où d'ailleurs cette tendance à opter pour les campagnes de proximité. Des partis comme le FNA ou le MJD, tout auréolés par les résultats obtenus lors des dernières législatives, semblent décidés à marquer leur présence dans l'ensemble des communes où ils ont engagé leurs listes. Le RND, le MSP ou le PT, certains d'être présents, assurent que l'objectif aujourd'hui est de faire mieux que les précédentes élections locales de 2002. En attendant l'issue des urnes, il s'agit d'abord de convaincre un électorat qui boude cette campagne pour aller voter le jour J. C'est là une mission qui nécessite une totale révision de la stratégie adoptée jusque-là par la majeure partie des formations politiques.